L’intégration énergétique africaine en matière des énergies renouvelables constitue une priorité de la politique africaine du Maroc, a indiqué, mercredi, à Pretoria l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani.

«Le Maroc est non seulement un hub entre l’Afrique et l’Europe mais également un pivot central grâce aux vastes programmes de projets d’interconnexion avec les pays subsahariens et magrébins», a dit Amrani lors d’une conférence organisée par l’institut des études sécuritaires (ISS, basé à Pretoria) sous le thème: «les enjeux climatiques, quelle perspective pour l’Afrique après la COP 25?».

Lors de cette rencontre organisée en collaboration avec les ambassades d’Espagne et du Chili en Afrique du Sud, l’ambassadeur a relevé qu’à la lumière de la vision pionnière du Roi Mohammed VI, le Maroc a pris les devants de la scène depuis plus d’une dizaine d’années pour assoir en interne comme à l’internationale, des approches constructifs, novatrices et résolument tournées vers l’avenir en matière de changement climatique.

Dans la droite ligne de cette vision Royale, le Maroc, solidaire dans sa démarche et proactif dans son action, a toujours mis l’émergence africaine au centre de ses grilles de lecture, a-t-il dit, soulignant que l’Afrique est aujourd’hui à l’avant-garde de l’innovation énergétique.

Le responsable a, dans ce contexte, rappelé que le Maroc a inauguré en 2016 à Ouarzazate en plein désert, une gigantesque centrale solaire (Noor), la plus grande au monde, avec une capacité de production énergétique d’environ 580 mégawatts.

«Le Royaume est convaincu que la mise en œuvre de toute stratégie durable et viable pour la lutte contre les changements climatiques doit être soutenue par tous les pays africains à travers une coopération renforcée et concertée», a-t-il dit.

Il a, dans ce sens, présenté les axes fondateurs de la politique marocaine, soulignant que le Royaume a mis en place une stratégie nationale ambitieuse qui lui a permis de porter à 42 pc la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique national avec pour ambition d’élever ce ratio et à 52 pc à l’horizon 2030

Revenant au versant continental de l’enjeu climatique, l’ambassadeur a émis le souhait de voir l’Afrique parler d’une seule voix pour demander la mobilisation des ressources nécessaires à la réussite de sa transition énergétique.

Dans le sillage de cette réflexion, il a appelé l’Afrique du sud, qui s’apprête à assumer la présidence de l’Union africaine (UA), à ériger l’enjeu climatique et les énergies renouvelables entant qu’axes majeurs de sa présidence à la tête de l’organisation panafricaine pour combler les nombreux déficits électriques auxquels sont confrontés plusieurs pays du continent.

L’Afrique dispose du leadership, de la vision et des instruments nécessaires, a affirmé Amrani, ajoutant qu’aujourd’hui l’engagement de tous les pays n’est pas seulement souhaitable mais impératif pour formuler des propositions concrètes et aller de l’avant