L’économie espagnole a connu une chute de 5,2% au premier trimestre 2020, par rapport au trimestre précédent, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, a annoncé, mardi, l’Institut national de la statistique (INE).

Ce recul constitue la plus forte baisse trimestrielle enregistrée dans la série historique de l’Institut, qui a commencé en 1970, a précisé la même source confirmant ses données publiées en avril dernier, ajoutant que cette chute est supérieure à celle enregistrée au 1er trimestre 2009 (-2,6%).

En glissement annuel, le PIB espagnol s’est replié de 4,1% à fin mars dernier, soit son niveau le plus bas depuis le 2è trimestre 2009 (-4,4%).

La demande intérieure a contribué de -3,7 points à la baisse du PIB au 1er trimestre, sur un an, à son niveau le plus bas depuis sept ans.

Toujours selon l’INE, cette chute de croissance est en partie due au recul de 6,6% de la consommation des ménages à fin mars dernier par rapport au trimestre précédent, et de 5,7% des investissements des entreprises.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que le PIB espagnol pourrait chuter de 12,8% cette année.

En 2021, le PIB de l’Espagne connaîtra un rebond de 6,3 %, ce qui constitue une amélioration de deux points en comparaison avec les prévisions d’avril, selon les prévisions de l’institution monétaire internationale.

Le déséquilibre des comptes publics en 2020 atteindra 13,9 % du PIB, alors qu’en 2021, il sera encore de 8,3%.