Les Etats de New York et de Californie ont perdu chacun près d’un billion de dollars depuis 2019 en raison de l’exode des entreprises financières vers le Sud des Etats-Unis, rapporte l’agence Bloomberg lundi.

L’exode du nord-est et de la côte ouest des Etats-Unis a entraîné la perte de milliers d’emplois bien rémunérés, mettant à rude épreuve les finances de la ville et de l’État concerné en réduisant les recettes fiscales, indique le média qui a analysé les documents déposés par plus de 17.000 entreprises depuis fin 2019.

La même source indique que les marchés de l’immobilier commercial ont également perdu des locataires « précieux », tout en faisant face aux nouvelles réalités imposées par le télétravail au lendemain de la crise sanitaire née de la pandémie de Covid-19.

La région de New York reste le centre le plus puissant de la gestion d’actifs, mais dans le sud, des changements sont en train de se produire, fait observer l’agence américaine, notant que les prix de l’immobilier à Miami montent en flèche et une série de nouveaux immeubles de bureaux sont en cours de construction.

En raison de cet exode, le secteur financier à la ville texane de Dallas se développe au rythme le plus rapide depuis l’effondrement du pétrole des années 1980, avec de nouveaux campus pour accueillir des milliers d’employés notamment des institutions financières comme Goldman Sachs Group et Wells Fargo.

Ces délocalisations, souvent dictées par le désir de bénéficier de taxes réduites, de conditions climatiques plus clémentes et des locaux moins chers, ont fait le bonheur de certaines régions des États-Unis qui ne disposaient pas d’une forte présence financière au-delà des banques régionales, relève Bloomberg.

Cette dynamique bouleverse, indique le média américain, les économies des nouvelles destinations en vogue, suscite beaucoup d’inquiétude dans les endroits abandonnés et crée de nouvelles opportunités pour les investisseurs en dehors des centres financiers traditionnels.