Jean–Marie Vergnes, Président Directeur Général, Crouzet au Maroc‏

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    Infomediaire : Avant de passer aux détails, pour quelle raison vous vous êtes installés à Casablanca ?
     
    Jean–Marie Vergnes : Dans les années 1990, Crouzet a souhaité pouvoir disposer d’une unité d’assemblage dans un pays proche de la zone Europe et lui permettant de disposer d’une main d’œuvre compétitive. Parmi différentes possibilités en Tunisie ou au Maroc, le projet d’acquisition d’un bâtiment de 4000 m2 à Casablanca a été retenu.
     
     
    Infomediaire : En termes de matière première, comment se fait l’approvisionnement surtout pour une production comme la vôtre ?
     
    Jean–Marie Vergnes :  La majorité de nos composants sont acheminés depuis la France. En parallèle, nous développons depuis plusieurs années une politique de sourcing local au Maroc pour plusieurs technologies telles que l’injection plastique, le bobinage ou le découpage métallique.
     
    Infomediaire : Les 8 millions de DHS  investis par Custom Sensors et Technologies au Maroc ont-ils été lucratifs ?  
     
    Jean–Marie Vergnes :  Cet investissement nous permet de disposer à proximité de la zone Europe, d’un ensemble industriel du meilleur niveau indispensable pour soutenir le développement des différentes Business Units de CST. Grâce à ce projet nous avons pu augmenter nos surfaces de production et réaliser dès le 2nd semestre 2012 l’implantation à Casablanca de nouvelles lignes de fabrication de composants pour l’Aéronautique et le Pneumatique.
     
    Infomediaire : En matière de distribution, visez-vous d’autres clients hors la zone euro ?
     
    Jean–Marie Vergnes :  Les usines de Casablanca sont prioritairement destinées à servir les clients Européens de CST. Les produits destinés aux autres clients du groupe sont principalement assemblés dans les usines du Mexique pour la zone Amériques et de Chine pour la zone Asie.
     
    Infomediaire : Pour une technologie de pointe comme celle-ci, avez-vous rencontré des difficultés pour recruter ? 
     
    Jean–Marie Vergnes : Globalement, nous trouvons au Maroc l’ensemble des compétences nécessaires à nos métiers. De plus nous consacrons une part importante de notre masse salariale à la formation de notre personnel en participant à différents programmes mis à disposition dans le cadre du plan Emergence. Nous avons aussi un centre de compétences interne et des programmes d’intégration qui nous permettent de parer  à d’’éventuels gaps en compétences et de personnaliser la formation selon nos besoins.
     
    Infomediaire : Quelle serait pour vous la spécificité du Maroc, qui fait que 70% des produits Crouzet sont produits à Casablanca ?
     
    Jean–Marie Vergnes : La proximité géographique du Maroc nous permet de bénéficier aux portes de l’Europe de capacités de production à des coûts compétitifs et d’une main d’œuvre d’ un bon niveau de compétence et de flexibilité.
     
     
    Infomediaire : En sachant que le chiffre d’affaire de l’entreprise provient totalement de l’export, y a-t-il une chance que vos produits reviennent au Maroc afin d’être intégrés dans l’assemblage de composants aéronautiques ?
     
    Jean–Marie Vergnes : Nous ne réalisons pas de chiffre d’affaires à Casablanca, nous sommes une usine de production. En ce qui concerne l’aéronautique, nos produits sont principalement vendus aux équipementiers des avionneurs qui les intègrent dans leurs systèmes. Ils sont ensuite envoyés dans le monde entier, certains d’entre eux effectivement se retrouvent dans l’assemblage de systèmes aéronautiques au Maroc, qui seront intégrés dans la réalisation des avions Airbus, Dassault, Bombardier…