La demande étrangère adressée au Maroc s’est améliorée de 8,1% au troisième trimestre 2021, contre une baisse de 5,1% durant la même période une année auparavant, indique le Haut-Commissariat au plan (HCP).

« En ligne avec le raffermissement du commerce mondial, la demande étrangère adressée au Maroc pour les biens aurait continué à s’améliorer, affichant une hausse de 8,1% en variation annuelle, au lieu d’une baisse de 5,1% enregistrée à la même période un an auparavant », fait savoir le HCP dans sa note de conjoncture du troisième trimestre 2021 et perspectives pour le quatrième trimestre.

Dans ce contexte, les exportations de biens et services, en volume, auraient continué à s’améliorer au troisième trimestre 2021, après une hausse de 27,2% un trimestre plus tôt, précise la même source.

Bénéficiant de la bonne orientation de la demande extérieure et d’un effet-prix à l’export haussier, les exportations des biens en valeur auraient augmenté de 23%, soutenues par l’amélioration des ventes extérieures des produits des industries électriques et électroniques, des biens agricoles et agro-alimentaires et des articles de la bonneterie.

Pour leur part, les exportations en valeur des phosphates et dérivés auraient le plus contribué à l’amélioration des exportations, tirant profit du renchérissement de leurs prix sur le marché mondial. Ce renchérissement aurait été stimulé par l’augmentation des prix mondiaux des grains et des coûts de transport.

Les importations de biens et services, en volume, auraient, pour leur part, augmenté de 17,7%, alimentées par la reprise de la demande intérieure, après la baisse de 11,7% enregistrée au même trimestre de 2020.

En valeur, les importations de biens, en hausse de 35%, auraient continué de subir les effets du renchérissement des prix à l’import, en particulier ceux des matières premières.

La facture énergétique aurait été impactée par la hausse des importations des gasoils et fuels et des autres hydrocarbures dont les prix moyens à l’importation auraient augmenté de près de 50%. Hors énergie, la hausse des importations aurait été attribuable à la reprise des achats des biens de consommation (voitures de tourisme et leurs pièces détachées, tissus et fils de coton, étoffes de bonneterie et vêtements confectionnés), des demi-produits (matières plastiques, papiers et cartons), des biens d’équipement industriel (appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et résistances, voitures utilitaires, appareils électriques pour la téléphonie, moteurs à pistons et autres moteurs, fils et câbles électriques) et des produits bruts (souffre brut).

Par ailleurs, le HCP relève que le rythme de croissance des prix à la consommation aurait légèrement décéléré, se situant à +1,3%, en glissement annuel, au lieu de +1,6% un trimestre plus tôt. Ce ralentissement aurait résulté, notamment, de la détente des prix des produits alimentaires (+0,3%, après +0,9% au trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, de la légère décélération de ceux des produits non-alimentaires (+1,8%, après +2,1%), en dépit de l’ajustement à la hausse des prix de l’énergie.

La baisse des prix des produits frais (-0,5 point de contribution, au lieu de -0,1 un trimestre plus tôt) aurait été responsable du ralentissement des prix des produits alimentaires. Cette baisse aurait été, cependant, amortie par la hausse des prix des produits hors frais (+0,7 point de contribution, au lieu de +0,4 point), en particulier ceux des viandes (+0,4 point), des huiles végétales (+0,3 point) et des produits à base de céréales (+0,1 point).

A l’inverse, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait poursuivi sa tendance haussière, pour atteindre +1,8%, au troisième trimestre 2021, après +1,1% un trimestre auparavant.

Cette accélération aurait été principalement le reflet de l’augmentation de sa composante alimentaire, soit +1,3 point de plus que le trimestre précédent, au lieu de +0,3 point de progression pour les services et +0,2 point pour les produits manufacturés, selon le HCP.