Les participants aux prochains JO de Tokyo-2020 devraient avoir le droit de protester de manière « respectueuse », a indiqué jeudi le président de la fédération internationale d’athlétisme (World Athletics).

Sebastian Coe alimente ainsi un débat sensible sur un sujet qui a pris de l’ampleur dans le contexte des manifestations massives après la mort en mai aux Etats-Unis de George Floyd, un homme noir tué par un policier blanc.

« J’ai dit clairement que si un athlète voulait mettre un genou à terre sur le podium (en signe de protestation contre les inégalités raciales, NDLR), il avait tout mon soutien », a déclaré M. Coe à l’occasion d’une inspection du stade national olympique qui accueillera les épreuves d’athlétisme aux JO, reportés à l’été 2021 en raison du coronavirus.

« Les athlètes veulent refléter le monde dans lequel ils vivent », a-t-il ajouté, alors qu’il était interrogé sur l’éventualité de protestations lors des Jeux.

Le Comité international olympique (CIO) a mis à jour ses règles sur l’activisme des athlètes en janvier, bannissant toute forme de revendication sur les podiums et les terrains de sport.

Mais le CIO a suggéré qu’il était prêt à assouplir sa position, et soutient les discussions menées par la Commission des athlètes olympiques pour autoriser des manières « dignes » de soutenir des actions contre le racisme.

En juin, des athlètes américains et l’icône des Jeux de Mexico 1968 John Carlos, exclu à l’époque pour avoir levé le poing contre la ségrégation raciale, ont appelé le CIO à supprimer les règles interdisant aux athlètes de manifester leurs opinions politiques, religieuses ou raciales pendant les Jeux.