Un projet baptisé « Effectivité du droit à la santé au Maroc: vers un système de santé basé sur l’approche fondée sur les droits de l’Homme » a été lancé mercredi à Rabat, par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer.

Ce projet a pour finalité de plaider en faveur d’une stratégie sanitaire nationale intégrée, transversale, inclusive et convergente à même de garantir le droit à la santé pour tous et d’agir sur les inégalités sociales et territoriales qui entravent la jouissance de ce droit par tous.

Il se veut aussi une opportunité permettant à toutes les parties prenantes ainsi que les partenaires nationaux et internationaux de débattre et d’échanger sur les pistes de réforme du système sanitaire marocain, à la lumière des obstacles qui entravent l’accès au droit à la santé, indique-t-on auprès des deux institutions initiatrices de ce projet. A cette occasion, la présidente du CNDH Amina Bouayach a souligné qu’il s’agit d’un projet de partenariat avec le ministère de la Santé et différents acteurs dans le domaine de la santé, y compris les pharmaciens, les médecins et les syndicats du secteur de la santé. « Ce projet n’a pas l’ambition de faire une rupture avec les acquis déjà réalisés », a-t-elle fait remarquer, notant qu’il vise à surmonter les défaillances et les dysfonctionnements qui bloquent la jouissance du droit à la santé par un nombre important de citoyens.

Relevant que les partenaires du projet ont opté pour « une approche Down-up axée sur des concertations actives », Mme Bouayach a précisé que tous les acteurs au niveau régional seront appelés « à présenter des pistes d’actions et de solutions pour revoir la gestion des ressources matérielles et humaines dans le secteur de la santé en vue d’apporter une contribution aux décideurs ». Cette rencontre est marquée par le lancement d’une étude consacrée au système de la santé notamment au niveau des régions, a indiqué de son côté le représentant résident de la fondation Konrad Adenauer au Maroc, Steffen Kruger, ajoutant que les résultats de l’étude auront pour objectif de contribuer à l’amélioration du système de santé. La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Maroc, Maryam Bigdeli, a pour sa part affirmé que l’agence onusienne met en avant le droit à la santé comme étant un élément essentiel de la couverture sanitaire universelle et qu’il est nécessaire de travailler de concert pour mettre ce droit en application.

Le droit à la santé, inscrit dans la Constitution marocaine, est placée au centre des intérêts et des préoccupations dans le Royaume, a fait observer Mme Bigdeli, rappelant que ce droit est fondé sur le principe selon lequel tous les individus et toutes les communautés devraient avoir accès à des services de santé de qualité.

Cette rencontre à laquelle ont participé des acteurs associatifs œuvrant dans le domaine de la santé, s’est déroulée en deux panels portant sur « l’exploration des pistes de réforme et d’amélioration de l’effectivité du droit à la santé » et « une synthèse et présentation du programme du débat régional ».