Avec l’attribution, mardi à Stockholm, du Prix Nobel de physique 2020, pour moitié à Roger Penrose (Royaume-Uni), et conjointement à Reinhard Genzel (Allemagne) et Andrea Ghez (Etats-Unis), pour l’autre moitié, cette catégorie aura atteint sa 114ème édition depuis 1901, conformément au testament d’Alfred Nobel de consacrer « la personne qui aura fait la découverte ou l’invention la plus importante dans le domaine de la physique ».

« Trois lauréats se partagent le prix Nobel de physique de cette année pour leurs découvertes sur l’un des phénomènes les plus exotiques de l’univers, le trou noir », a motivé l’Académie, l’organe qui décerne cette prestigieuse distinction.
Roger Penrose a montré que la théorie générale de la relativité conduit à la formation de trous noirs. Reinhard Genzel et Andrea Ghez ont découvert qu’un objet invisible et extrêmement lourd régit les orbites des étoiles au centre de notre galaxie. Un trou noir supermassif est la seule explication actuellement connue.

Le Prix Nobel de physique n’a pas été décerné à six reprises, en 1916, 1931, 1934, 1940, 1941 et 1942. Dans les statuts de la Fondation Nobel, il est dit que « si aucune des œuvres considérées ne se révèle être d’importance, le prix sera réservé jusqu’à l’année suivante. Si, même alors, le prix ne peut pas être attribué, le montant doit être ajouté aux fonds restreints de la Fondation ».

Au total, 47 Prix de physique ont été remis à un seul lauréat, 32 ont été décernés ex-æquo à deux lauréats et 35 fois partagés entre trois lauréats.

Le prix a été attribué jusqu’ici à un total de 216 lauréats, John Bardeen ayant été sacré deux fois, en 1956 et en 1972.
Le plus jeune lauréat jusqu’à présent est Lawrence Bragg, qui était âgé de 25 ans lorsqu’il a reçu le prix avec son père en 1915, alors que le lauréat le plus âgé est Arthur Ashkin, qui avait 96 ans lorsqu’il a reçu le prix en 2018.

Seulement trois femmes ont reçu jusqu’ici le prix Nobel de physique, en l’occurrence Marie Curie (1903, également Prix Nobel de chimie en 1911), la Germano-américaine Maria Goeppert-Mayer (1963), et la Canadienne Donna Strickland, lauréate de 2018.

Le domaine de recherche le plus commun pour les lauréats du prix Nobel de physique est la physique des particules. C’est le domaine pour 34 lauréats.

La Médaille Nobel pour la physique a été conçue par le sculpteur et graveur suédois Erik Lindberg et représente la nature sous la forme d’une déesse ressemblant à Isis, qui sort des nuages et qui tient dans ses bras une cornucopie. Le voile qui couvre son visage froid et austère est soutenu par le Génie des sciences.

Le prix Nobel de physique 2019 a été attribué, pour moitié au Canado-Américain James Peebles et conjointement aux Suisses Michel Mayor et Didier Queloz, pour l’autre moitié.

Le premier a été récompensé par le comité Nobel pour ses « découvertes théoriques en cosmologie physique », tandis que les deux autres chercheurs ont été récompensés pour la découverte de la première exoplanète.