C’est l’une des attractions de la dernière liste rendue publique par Walid Regragui. Quel traitement a été réservé à Brahim Diaz dans la presse locale et internationale ? Tour d’horizon.

C’est une semaine particulière qu’a vécu Brahim Diaz, le milieu offensif du Real Madrid. Celui qui, dimanche dernier, célébrait sa 11e titularisation de la saison en championnat (4 buts) avec les Merengues, était, dès le lendemain, devenu un sujet d’actualité, en raison son avenir international. En effet, le natif de Malaga, qui a fait ses classes au sein de toutes les catégories de jeunes d’Espagne, atteignant même la finale de l’Euro U17 en 2016 (défaite aux tirs au but contre le Portugal), n’a visiblement jamais été un premier choix pour la Roja.

Snobé par l’Espagne

Dès lundi, le «Cas Brahim» fait la Une des grands quotidiens madrilènes. Quand As titre sobrement «Brahim confirme qu’il jouera pour le Maroc», Marca revendique l’exclusivité et dénonce le «laxisme» de la fédération espagnole, coupable de l’avoir «ignoré» à de multiples reprises. En effet, Diaz a honoré sa seule sélection avec l’équipe fanion ibérique le 8 juin 2021 à l’occasion d’un match amical contre la Lituanie. Un match facilement remporté par la Roja (4-0) avec un but de Diaz à la clé. Malgré d’autres convocations, dont deux pour les éliminatoires pour le Mondial 2022 au Qatar, le jeune milieu de terrain n’a dû se contenter que de deux apparitions sur un banc de touche qu’il n’a jamais quitté lors des victoires contre la Suède (1-0) et la Grèce (1-0) en novembre de la même année. Le titre de champion d’Italie obtenu sous les couleurs de l’AC Milan en 2022 n’y fera rien.

Cour assidue du Maroc

Face au snobisme de l’Espagne qui était visiblement son choix premier vu qu’il y est né et y a été formé, Marca relève que le «Cas Brahim» a pris des allures «d’affaire d’État» au Maroc, où le joueur fait l’objet d’une cour assidue depuis 2018. Le journal espagnol rapporte que ce qu’il présente comme «l’Opération Brahim» a été marquée par les implications du sélectionneur Walid Regragui, et du président de la FRMF Fouzi Lekjaa.

«Le Maroc a fait tous les efforts pour Brahim, ce que n’a pas fait l’Espagne», conclut Marca.

Des efforts dont les fruits ont été officiellement récoltés mercredi au soir, avec l’annonce de la convocation du joueur pour les matches amicaux du 22 mars contre l’Angola et la Mauritanie quatre jours plus tard. La presse nationale a évidemment gardé un œil attentif sur le dossier. Les supports dans leur quasi-unanimité ont relayé le changement de nationalité sportive acté par la FIFA. Signe de l’enthousiasme qui a accompagné la nouvelle, l’agence de presse officielle MAP s’enflamme pour un joueur «qui promet tant !». «Le style de jeu du joueur du Real Madrid et l’importante expérience qu’il a cumulée dans trois des meilleurs clubs européens (Manchester City, AC Milan, Real Madrid) seront décidément d’un grand apport pour l’équipe du Maroc», relève la MAP, impatiente de voir le jeune milieu de terrain participer aux prochaines joutes, dont la plus pressante est la CAN 2025 prévue au Maroc. Mais la presse se fait aussi l’écho d’une possible participation de Brahim Diaz aux Jeux olympiques cet été à Paris, une compétition pour laquelle la sélection Espoirs est qualifiée.

Profitant d’une règle qui autorise le renfort de trois joueurs de plus de 23 ans, la sélection olympique envisagerait d’inclure Brahim Diaz, mais aussi Achraf Hakimi qui évolue au Paris Saint-Germain. Reste à savoir comment Le Maroc évoluera avec sa nouvelle star. Une question sur laquelle se penche Medias24. Relevant sa polyvalence et le fait que le joueur du Real Madrid a la particularité d’être ambidextre, le média électronique souligne que «Brahim Diaz est en capacité d’influer positivement sur les stratégies offensives» des Lions de l’Atlas. On devrait pouvoir s’en rendre compte dès la semaine prochaine.

Darryl Ngomo