Le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle et les établissements de protection sociale au Maroc ont signé, mercredi à Rabat, le protocole d’activation de l’échange des données sur les indicateurs de suivi de la protection sociale.
Le protocole portant application de la convention-cadre du 26 septembre 2017 a été paraphé, outre le ministère de tutelle, par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse nationale des organismes de prévoyance Sociale (CNOPS), la Caisse marocaine de retraite (CMR), la CDG Prévoyance, la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) et l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM).
Ce mécanisme permettra la mutualisation des bases de données statistiques relatives à la protection sociale produites par ces organismes, dont l’exploitation donnera plus de visibilité et une meilleure traçabilité desdits indicateurs.
La convention-cadre a été scellée en vertu d’un projet de « jumelage » entre le Maroc et l’Union européenne en vue de l’accompagnement de la mise en place d’un système efficace d’observation et de suivi des indicateurs de protection sociale.
Dans un premier temps, les données collectées vont se focaliser sur les indicateurs se rapportant à quatre risques sociaux, en l’occurrence la vieillesse, l’assurance maladie, les accidents de travail et la perte d’emploi.
La convention prévoit l’élaboration d’une perception sur les moyens de gestion du système d’observation et de suivi, de manière à renforcer les relations entre les acteurs impliqués dans ce chantier.
Le comité technique chargé de suivi du projet a tenu une série de réunions avec l’Observatoire national du marché du travail, la Direction de la protection sociale des employés et les représentants des six établissements concernés.
Le chantier de généralisation de la protection sociale repose sur quatre axes majeurs, à savoir la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base au profit de 22 millions de bénéficiaires supplémentaires en 2021 et 2022 et des allocations familiales en 2023 et 2024, pour couvrir près de 7 millions d’enfants en âge de scolarité.
Il s’agit également de l’élargissement, à l’horizon 2025, de la base des adhérents aux régimes de retraite pour inclure les personnes exerçant un emploi et ne bénéficiant d’aucune pension, et la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi en 2025 pour couvrir toute personne ayant un emploi stable, à travers la simplification des conditions pour bénéficier de cette indemnité et l’élargissement de la base des bénéficiaires.