En référence au Green Future Index 2021 publié par le Massachusetts Institute of Technology dans lequel le Maroc occupe la 26e place du classement général sur les 76 pays sélectionnés par le MIT, ledit rapport fait état des éléments suivants : 

Le Maroc a été classé 5e, en terme d’innovation propre après Singapour (1e), Finlande (2e), Chili (3e) et Luxembourg (4e) ; 

– En terme d’Investissement transfrontalier dans les énergies propres, une note de 10/10 a été attribuée à notre pays

– S’agissant de la politique climatique, le Royaume se tient à la tête du classement en termes d’action climatique ; 

– Le rang occupé par le Maroc au classement général le hisse à la 1ère place dans la région MENA et à la seconde en Afrique, après le Kenya. 

Il convient de préciser que le Green Future Index se calcule sur la base de cinq piliers : (1) émissions de carbone ; (2) transition énergétique ; (3) société verte ; (4) innovation propre et (5) politique climatique. Il livre un classement des pays selon leurs progrès et leur engagement à bâtir un avenir sobre en carbone. 

A cet effet, la publication dudit indice s’est accompagnée des conclusions et commentaires, ci-après, livrés par les analystes du MIT : 

Les pays européens dominent le sommet du GFI, avec 15 pays européens dans le top 20 qui ont déjà fait des progrès en matière de réduction des émissions, de transition de leur production d’énergie vers des sources renouvelables et d’investissements dans la mobilité verte. 

L’Islande, qui domine ce classement, est devenue un leader mondial dans la production d’énergie propre et la technologie de capture du carbone et a un objectif zéro carbone d’ici 2040

– Les efforts coordonnés des Etats membres de l’UE pour engager plus de 200 milliards d’euros dans des investissements audacieux dans l’économie verte, donneront aux pays européens un coup de pouce supplémentaire dans les années à venir. 

– Le GFI reflète les progrès inégaux de bon nombre des plus grandes économies du monde, exemple des Etats-Unis et la Chine qui occupent, respectivement, la 40e et la 45e place du classement général. 

– Le rapport soutient que les États-Unis ont, en partie, été entravés par un certain nombre d’années de mauvaise orientation de la politique climatique et que la Chine a un long chemin à parcourir en termes de transition énergétique, bien qu’elle soit à l’origine de près de la moitié des ajouts nets d’énergie renouvelable dans le monde, par le biais de l’énergie éolienne et solaire, l’année dernière. 

– Ledit rapport prévoit, toutefois, une progression des Etats-Unis et la Chine dans le classement dans les années à venir grâce aux milliards de dollars dépensés pour l’innovation dans les technologies vertes et les processus de transition. 

– Parmi les derniers pays de l’indice, qualifiés par le rapport d’« abstinents climatiques », figurent : le Japon (60e), l’Arabie Saoudite (61e), la Turquie (68e), 

l’Algérie (72e), la Russie (73e) et le Qatar qui ferme la marche du classement général. 

– Malgré les engagements récemment renouvelés du Japon pour parvenir à un objectif de neutralité carbone d’ici 2050, le rapport estime que le pays est toujours accablé par les industries traditionnelles et l’ombre de Fukushima. 

La stratégie énergétique 2035, récemment publiée par la Russie, a identifié la tendance à la neutralité carbone comme étant une menace existentielle à son progrès économique et vise à développer la production de pétrole et de gaz. 

Cette décennie sera marquée, selon le rapport, par plusieurs transitions notamment vers une industrie de la décarbonisation, une maturation des systèmes fiscaux du carbone et le développement d’outils complets et standardisées pour évaluer les efforts de stockage du carbone de manière rentable.