Au Maroc, les importations de blé dur seront soumises à des droits de douane de 170 % à partir du 1er juin prochain en vertu d’un décret publié par le gouvernement contre des prélèvements nuls jusqu’ici. Cette décision vise essentiellement à protéger les producteurs locaux contre la concurrence internationale et se justifie en outre par une bonne récolte attendue de la céréale.

En effet, à l’image du blé tendre et de l’orge, le blé dur devrait voir sa production plus que doubler en 2021/2022 passant à 2 millions de tonnes contre 790 000 tonnes un an plus tôt d’après les prévisions du ministère de l’Agriculture.

Ces bonnes perspectives tiennent notamment à des précipitations abondantes qui sont tombées dans la plupart des zones de production entre septembre 2020 et mars 2021 ainsi qu’à l’utilisation renforcée des semences certifiées (+260 % à 90 000 tonnes). Le rendement à l’hectare devrait notamment grimper à 2,14 tonnes, soit 147 % de plus que l’année dernière (0,87 tonne) et le deuxième niveau le plus élevé depuis 2018.

Plus globalement, il faut noter que le renchérissement des droits de douane sur le blé dur intervient après le rétablissement depuis le 15 mai dernier, de droits de 130 % sur le blé tendre. Au Maroc, la culture de blé dur s’effectue sur environ 900 000 hectares.