Le magazine américain « The Saturday Evening Post » est revenu, dans un article publié mercredi, sur l’alliance « fondatrice » datant de 1777 entre le Maroc et les Etats-Unis sans laquelle l’Amérique « n’aurait pas pu exister ». Sous le titre « Considérant l’histoire: l’Amérique doit-elle son existence à la France et au Maroc? », l’auteur, Ben Railton, examine le rôle essentiel joué par le Maroc et la France à l’aube de l’indépendance américaine, soulignant que « si les États-Unis voulaient survivre au-delà de la Révolution, ils auraient besoin d’alliances économiques et sociales (ainsi que militaires et politiques) avec des pays étrangers ».

« Le premier partenariat économique de ce type a été proposé très tôt dans la Révolution par un allié improbable: une nation musulmane nord-africaine, le Maroc », fait savoir l’article, précisant que « le 20 décembre 1777, le dirigeant progressiste marocain, le Sultan Sidi Muhammad Ben Abdallah, écrivit à des marchands et ambassadeurs européens dans toute l’Afrique du Nord pour les informer que les navires américains seraient libres d’entrer dans les ports marocains dans les mêmes conditions que ceux de tout autre nation indépendante ».

« Bien que n’étant pas encore un traité formel, cette déclaration représentait la première reconnaissance de l’indépendance des États-Unis par n’importe quel pays dans monde », fait observer la publication américaine.