Du nouveau dans l’ambitieux projet de liaison électrique reliant le Maroc au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique vient d’accorder le statut d’ « infrastructure d’importance nationale » à ce projet porté par la société Xlinks. Une décision annoncée par la secrétaire d’État chargé de la sécurité énergétique, Claire Coutinho, et qui implique que les demandes d’autorisation seront désormais traitées au niveau gouvernemental.

« Les projets d’infrastructures d’importance nationale suivent une procédure juridique stricte avec des délais fixés par la loi de 2008 sur l’aménagement du territoire (Planning Act 2008), qui exige que les projets fassent l’objet de consultations publiques et soient soumis à un examen indépendant », indique Xlinks dans un communiqué.

Ce nouveau statut signifie que Xlinks devra mener des consultations plus approfondies avec les différentes parties prenantes, avant de déposer la demande d’autorisation auprès du secrétaire d’État chargé de la sécurité énergétique. « Cette consultation devrait avoir lieu au début de l’année prochaine », précise la société.

« Il s’agit d’une étape majeure pour notre projet, qui apporte certitude et clarté sur le processus juridique et les délais d’approbation du projet », a affirmé Simon Morrish, PDG de Xlinks.

Pour rappel, le projet prévoit de fournir près de 8% de la demande d’électricité du Royaume-Uni à partir de nouveaux projets solaires et éoliens au Maroc (d’une capacité de production de 10,5 gigawatts). Une « énergie propre » qui sera acheminée via des câbles sous-marins de 3800 km de long chacun.

Le projet, qui est estimé à près de 27 milliards de dollars, devrait créer 10.000 emplois au Maroc pendant la construction, dont 2.000 permanents.