La ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, a participé, à la tête d’une délégation marocaine, aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui se tiennent du 23 au 27 mai 2022 à Accra.

 

En sa qualité de Gouverneur de la BAD pour le Royaume du Maroc, Mme Fettah Alaoui a pris part au dialogue des Gouverneurs qui se tient cette année sous le thème « perspectives stratégiques de la Banque pour les dix prochaines années », indique un communiqué du ministère.

 

Dans ce cadre, les Gouverneurs ont échangé sur des thématiques d’intérêt commun pour le continent, ayant trait à la priorité à accorder à l’agriculture en vue d’atténuer l’impact de la crise alimentaire et l’augmentation des prix des matières premières, la connectivité énergétique, la transition vers une économie verte, la mise en place d’un système de santé et d’éducation de qualité et l’investissement dans des projets bénéficiant aux femmes et aux jeunes, fait savoir le communiqué.

 

Les Gouverneurs ont saisi l’occasion de ce dialogue pour inviter la BAD, en sa qualité d’institution financière du continent, à se doter de mécanismes de financement innovants lui permettant de mettre en œuvre, à large échelle, les projets et programmes prioritaires pour ses pays membres régionaux à travers, notamment, le renforcement de sa capacité de financement, l’appui au secteur privé et les partenariats public-privé.

 

La BAD a été, par ailleurs, sollicitée pour sensibiliser la communauté financière internationale sur la question de l’endettement des pays africains à faible revenu et d’exploiter les initiatives lancées à cet effet.

 

En marge de ces Assemblées annuelles, la ministre a tenu plusieurs réunions bilatérales, indique la même source. Lors de la réunion avec le Président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, la ministre s’est félicitée de la coopération historique entre le Maroc et la Banque et a sollicité l’appui de cette institution pour accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de son Nouveau modèle de développement et pour l’implémentation des grands chantiers, lancés sous les hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.

 

Pour sa part, le Président de la Banque, tout en saluant les progrès réalisés au Maroc, a réaffirmé l’engagement de la BAD à appuyer la dynamique des réformes économiques et sociales du pays.

 

La réunion de la ministre avec le Directeur général du Fonds Africa50, Alain Ebobisse, était l’occasion d’examiner les voies et moyens à même de renforcer les liens de coopération entre les deux parties.

 

Au cours de la réunion avec le Secrétaire général de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAF), Wamkele Mene, la ministre a mis en exergue l’intérêt accordé par le Royaume à la mise en œuvre de la ZLECAF pour tirer plein profit du potentiel des échanges commerciaux au niveau du continent. D’un autre côté et dans le cadre des activités parallèles, Mme Fettah Alaoui a participé au débat organisé par le Vice-Président de la BAD chargé de la gouvernance économique et de la gestion des connaissances, Kevin Urama, autour de la thématique « Les actions clés à mener pour stimuler la croissance inclusive et le développement durable en Afrique ».

 

Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

 

L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.

 

Les Assemblées annuelles sont l’événement le plus important de la BAD. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année.

 

Elles permettent à l’institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d’échange sur des questions clés concernant le développement de l’Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.