Infomédiaire Afrique – L’Afrique du Sud fait face au risque d’une nouvelle dégradation de sa note souveraine en raison notamment de problèmes liés à la consolidation fiscale et au manque de clarté concernant certaines politiques dont la réforme foncière, a indiqué mardi un haut responsable de l’agence internationale de notation Standard & Poor’s.

Ces deux facteurs pourraient conduire à une nouvelle dégradation de la note souveraine sud-africaine, a dit Ravi Bhatia, directeur des notations souveraines au sein de S&P.

L’Afrique du Sud, qui a plongé dans la récession au deuxième trimestre de l’année en cours, a dévoilé, la semaine dernière, un budget prévoyant notamment un affaiblissement continu de la croissance économique et une hausse des déficits budgétaires.

Le climat économique peu reluisant du pays avait poussé S&P et Fitch Ratings à abaisser la note sud-africaine au niveau spéculatif. S&P devra publier en novembre prochain une nouvelle évaluation de la situation économique en Afrique du Sud.

Les perspectives d’avenir de cette économie sont assombries par le manque de clarté au sujet de la réforme foncière promise par le président Cyril Ramaphosa, a dit le responsable de S&P.

L’African National Congress (ANC, au pouvoir) entend réviser la Constitution du pays pour permettre l’expropriation des terres sans indemnisation dans le but de corriger les injustices commises contre la majorité Noire.

Ramaphosa s’était engagé de mettre en œuvre cette politique tout en prenant en compte les impératifs de stabilité politique et économique. En dépit de ces promesses, ce projet de réforme continue de susciter les inquiétudes des investisseurs nationaux et internationaux.

Rédaction Infomédiaire