La 144ème réunion des membres du Conseil d’Administration du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), composé de 13 pays membres (Albanie, Algérie, Égypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Liban, Malte, Maroc, Portugal, Tunisie et Turquie), s’est tenue, jeudi à Paris, sous présidence marocaine.

Les échanges lors de cette réunion présidée par Mohammed Sadiki, Secrétaire Général du Département de l’agriculture et Président du CIHEAM, ont principalement porté sur les orientations stratégiques de l’Organisation et sur la place d’une telle institution intergouvernementale en Méditerranée, une région particulièrement soumise aux défis du développement dans les zones rurales et côtières, et qui connait des évolutions majeures dans les domaines alimentaires et agricoles, en particulier au regard des effets du changement climatique, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, parvenu vendredi à la MAP.

A cette occasion, le Président du CIHEAM a évoqué la participation du Centre dans des enceintes de dialogue et de coopération nouvelles telles que le « Global Forum on Innovations for the Marginal Environnements 2019 », mené par l’International Center for Biosaline Areas (ICBA), situé à Dubaï.

Il a salué les dynamiques partenariales avec des acteurs stratégiques telles que la FAO, la Commission Européenne, l’Union pour la Méditerranée ou encore le Centre d’intégration pour la Méditerranée- Banque Mondiale.

Le Secrétaire général du CIHEAM, Plácido Plaza et les Directeurs des 4 Instituts du CIHEAM basés à Bari (Italie), Chania (Grèce), Zaragoza (Espagne) et Montpellier (France) ont présenté leurs grands domaines d’intervention, en ligne avec les trois axes prioritaires de l’Organisation, à savoir: les systèmes alimentaires durables et inclusifs en Méditerranée, l’autonomisation et le renforcement de la place des jeunes et des femmes ainsi que le développement côtier et la pêche durables.

Les activités transversales du CIHEAM qui soutiennent ces orientations stratégiques ont également été présentées. C’est le cas du «Field Research Initiative » qui soutient les doctorants et les jeunes chercheurs qui contribuent, sur le terrain, à éradiquer la faim et la malnutrition, à renforcer la durabilité et la résilience de l’agriculture, à réduire la pauvreté rurale, ou à soutenir la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies (ODD), tout en réduisant les effets négatifs des pressions migratoires dans la région.

A l’image des autres projets développés par le CIHEAM, ces nouvelles dynamiques visent à développer la mobilité du capital humain et des connaissances, à renforcer autant que possible les interactions entre la jeunesse méditerranéenne, les organisations professionnelles locales et rurales communautaires dont les producteurs et les filières, les coopératives ou les entreprises, ainsi qu’avec des laboratoires spécialisés et des centres d’excellence, indique la même source.

De nouvelles pistes de travail ont été annoncées, lors de cette réunion, comme la mise en œuvre d’une politique de Responsabilité Sociale de l’Organisation comprenant une politique de genre ou le renforcement des activités de coopération avec l’Afrique.

Le Conseil a également abordé les avancées sur les aspects de la gouvernance du Centre ainsi que la déclinaison de son agenda stratégique en plan d’actions opérationnel.

Par ailleurs, lors de la réunion de Paris, il a été décidé de tenir prochaine session du Conseil du CIHEAM (la 145e session) au Maroc les 2 et 3 juillet 2020.

Créé en 1962, le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) est une organisation intergouvernementale méditerranéenne.

Acteur de la coopération multilatérale dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des territoires ruraux, ses missions s’articulent autour de quatre objectifs : la protection de la planète, à travers la lutte contre toutes les formes de gaspillage y compris celle des savoir-faire et des connaissances, la sécurité alimentaire et nutritionnelle en favorisant l’agriculture et l’alimentation durables, le développement inclusif en investissant dans les nouvelles générations et dans les territoires fragiles et la prévention des crises et la résilience des territoires.

Pour mener ces missions, le CIHEAM s’appuie sur les outils de la formation spécialisée, de la recherche en réseaux, de la coopération et de l’assistance technique, mais aussi sur le dialogue politique et les partenariats