La coalition marocaine, le réseau des parlementaires et le réseau des avocates et avocats contre la peine de mort ont salué la décision du le Roi Mohammed VI d’accorder la grâce à 31 personnes condamnées à mort, en commuant leur peine à la prison à la perpétuité, ce qui a diminué, dans des proportions importantes, le nombre de condamnés à mort dans les différentes prisons.

Dans un communiqué conjoint, les trois instances ont salué cette décision, en se disant convaincues plus que jamais que la peine de mort n’est plus justifiée dans l’arsenal pénal marocain et qu’elle est en contradiction avec la conception du châtiment fondée sur le droit et les valeurs humaines.

A cette occasion, la coalition et les deux réseaux se sont adressés aux autorités exécutives et législatives, aux institutions administratives et nationales des droits de l’Homme, à tous les partis politiques, aux organisations syndicales, à toutes les instances et organisations de défense des droits de l’Homme connues pour leur combat et leur crédibilité, ainsi qu’aux diverses compétences intellectuelles et culturelles.

Ils ont, dans ce sens, appelé à continuer à œuvrer pour relever le défi de l’abolition de la peine de mort et donner la chance au Maroc à prendre une décision définitive sur ce sujet, en mettant un terme « à la situation d’attentisme frustrante et incohérente, entravant la construction de l’Etat de droit et la réalisation d’un développement global multiforme aux points de vue démocratie et droits de l’Homme ».

Ils ont, ainsi, appelé à comprendre les enjeux et objectifs des décisions successives de grâce qu’ils considèrent comme significatifs du fait que le droit constitutionnel à la vie est incompatible avec le maintien de la peine de mort et du fait que « la Haute autorité au Maroc est fermement attachée à l’esprit et à la philosophie de l’article 20 de la Constitution, qui vise, nous en sommes convaincus, l’abolition de la peine de mort ».

La coalition et les deux réseaux ont finalement appelé l’ensemble des autorités à lancer un compte à rebours dans ses décisions, des politiques et ses programmes, à clore un débat qui s’est développé et mûri dans le sens de l’abolition de la peine de mort de tous les crimes et en toutes circonstances, et à ratifier le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.