De juillet 2022 à janvier 2023, le Maroc a exporté 35.000 tonnes d’avocats (toutes espèces confondues), un volume en progression de 60 % par rapport à la même période une année auparavant.

Au cours des cinq dernières saisons, les exportations d’avocats du Maroc ont presque doublé, selon les informations du site spécialisé en horticulture, East Fruit. Les exportations d’avocats du Maroc étaient de 42.300 tonnes lors de la saison 2021-2022, selon la même source. Ces réalisations ont permis au royaume de se positionner en tant que 9e fournisseur mondial, alors qu’il était 12e, 5 années auparavant.

Actuellement, seuls certains pays d’Amérique du Sud, notamment le Pérou, le Chili et la Colombie, d’Europe (Pays-Bas, Espagne) et d’Afrique (Kenya, Afrique du Sud) exportent plus d’avocats que le Maroc, tandis que le Mexique reste le leader incontesté des exportations mondiales avec un approvisionnement annuel allant de 1 à 1,4 million de tonnes.

Pour ce qui est des principaux importateurs de la production marocaine, il s’agit de l’Espagne (39 %), la France (26 %), les Pays-Bas (19 %), l’Allemagne (10 %), et la Grande-Bretagne (3 %). De leur côté, la Russie a importé 600 tonnes, 300 tonnes par la Suisse, 200 tonnes par la Belgique, 100 tonnes par le Portugal, alors que le Moyen-Orient a totalisé 300 tonnes des exportations et 200 tonnes du côté de l’Afrique subsaharienne.

Cela dit, les exportations marocaines devraient être revues à la baisse au vu de la situation climatique que connait le pays, notamment en ce qui concerne la pluviométrie. En septembre dernier, d’ailleurs, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) avait mis en garde contre les répercussions négatives de certaines cultures tropicales consommatrices d’eau dans certaines régions du pays.

Dans un mémorandum intitulé « Le droit à l’eau, approches pour faire face au stress hydrique au Maroc », le Conseil avait déclaré que la poursuite de ce type de cultures, comme la pastèque et l’avocat, dans les zones souffrant d’un stress hydrique constituerait une menace pour la stabilité sociale de nombreuses familles.

Le gouvernement avait d’ailleurs pris la décision de suspendre la production de pastèques dans certaines régions, pour une durée d’une année, afin de faire face au manque de ressources hydriques.