Une convention de partenariat en matière de protection des droits de l’enfance a été signée, mardi à Rabat, entre le ministère de la solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille et l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE).

Ce partenariat, signé par la ministre de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, Jamila El Moussali, et la Directrice Exécutive de l’ONDE, Lamia Bazir, vise à renforcer les services du Centre national d’écoute, de signalement et de défense des enfants victimes de violences et maltraitance à travers la mise en place d’un numéro vert et d’une plateforme électronique.

S’exprimant à cette occasion, El Moussali a indiqué que la signature de cette convention permettra de financer et de suivre le projet de renforcement des services du Centre national d’écoute, de signalement et de défense des enfants victimes de violences et maltraitance.

Ce partenariat permettra aux acteurs dans le domaine de l’enfance de renforcer les outils de contrôle et de communication et de renforcer la coopération avec la Commission provinciale de protection de l’enfance et les services publics décentralisés, en vue d’offrir des services complets aux enfants victimes de violence et d’abus et ceux en situation de précarité.

La ministre a également fait savoir que son département oeuvre de concert avec les autorités locales en vue de lancer, dans les prochains jours, un Centre de suivi pour la protection de l’enfance. Pour sa part, la Directrice Exécutive de l’ONDE a souligné que l’institutionnalisation des dispositifs territoriaux de protection de l’enfance, à Rabat en particulier, est « une réponse pratique et sans délai » à la mise en place de l’initiative « Rabat, ville protectrice de ses enfants » et à l’initiative africaine « Villes sans enfants en situation de rue » lancée en novembre 2018, sous le haut patronage du Roi Mohammed VI et la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Meryem.

Bazir a, en outre, relevé que l’ONDE apprécie les efforts déployés pour la mise en place de la politique publique intégrée, affirmant que cette politique fait partie du Pacte National pour l’enfance, signé devant la Princesse Lalla Meryem par tous les départements concernés par l’enfance, lors de la 16ème édition du Congrès national du droit de l’enfant.

Ce pacte, a-t-elle ajouté, est un « engagement collectif et une feuille de route nationale permettant de mettre en place une nouvelle génération de projets et de programmes plaçant l’enfant en priorité et prenant en considération ses intérêts suprêmes, selon une approche participative ». L’objectif étant d’accélérer la mise en place de la politique publique intégrée de protection de l’enfance, à travers le lancement des dispositifs territoriaux et une contribution effective de l’enfant dans les affaires publiques.

De son côté, l’ambassadrice, cheffe de la délégation de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, a estimé que le principal enjeu en matière de protection de l’enfance est de garantir que tous les enfants puissent bénéficier pleinement des services sociaux de base garantis par l’État, ajoutant, dans ce sens, que l’enfance est au cœur des priorités de l’UE, qui privilégie une approche globale et multidisciplinaire dans la protection des droits de l’enfant.

Elle a également mis en relief la stratégie européenne des droits de l’enfant, soulignant que la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne reconnait tous les enfants comme des détenteurs de droits indépendants et autonomes, tels que le droit à l’éducation et l’interdiction du travail forcé.

La Convention a été signée en marge du lancement à Rabat du dispositif territorial intégré de la protection de l’enfance (DTIPE), en présence des départements ministériels et institutions nationales concernées, ainsi que de représentants des associations et des enfants parlementaires