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La 8ème Conférence « Atlantic Dialogues » s’est  déroulée du 11 au 14 décembre à Marrakech, avec le lancement de la 6ème édition du Rapport annuel « Atlantic Currents » intitulé « le Sud en période de tourmente ».

Placé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, ce conclave, organisé à l’initiative du Policy Center for the New South (PCNS) sous le thème « Le Sud en période de tourmente », est rehaussé par la participation de plus de 400 participants issus de 66 nationalités.

Parmi les participants et invités à cette Conférence, 23% sont représentatifs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, outre ceux en provenance d’Afrique subsaharienne (21%), d’Europe (24%), d’Amérique du Nord (15%) et d’Amérique du Sud (9%). Ils sont issus des sphères de décision politique, du monde des affaires (13%) et cabinets conseil (6%), de la recherche (13%) et des think tanks (20%), du secteur public (15%), des organisations internationales (10%), de la société civile (11%) et des médias (8%).

Sont également présents des responsables politiques, dont cinq anciens Chefs d’Etat et de gouvernement, parmi lesquels Olusegun Obasanjo (Nigeria) et Aminata Touré (Sénégal), 15 ministres et anciens ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem (Education, France), Obiageli Ezekwesili (Education, Nigeria), Nuno Severiano Teixera (Défense, Portugal), Paulo Portas (Affaires étrangères, Portugal) et ses homologues Ignacio Walker (Chili), Mayu Avila (Salvador), Jorge Castaneda (Mexique) et Hubert Védrine (France).

Des diplomates chevronnés tels que John Peter Pham, Envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands lacs, Angel Losada, représentant spécial de l’UE au Sahel, Richard Danziger, directeur de l’Office international des migrations en Afrique de l’Ouest et centrale, ou João Vale de Almeida, Ambassadeur de l’Union européenne auprès des Nations Unies, sont aussi parmi les participants.

Des chercheurs de renommée internationale, comme John Sawers, ancien chef du MI6 au Royaume-Uni, Greg Mills, directeur de la fondation Brenthurst en Afrique du Sud, ou William Zartman de John Hopkins University vont prendre une part active dans les débats, en plus des représentants du secteur privé, parmi lesquels Thione Niang (Sénégal) et Dominique Lafont (France).

La thématique retenue, cette année, pour cette Rencontre d’envergure prolonge et complète celle de 2018 consacrée aux « Dynamiques atlantiques : surmonter les points de rupture », un choix dicté par les multiples défis qui interpellent les pays du Sud face à la persistance des conflits et des menaces terroristes, aux faibles taux de croissance non générateurs d’emplois pour les jeunes, à l’urbanisation accélérée et à la dégradation irréversible et à vue d’œil de leur environnement naturel.

Pour sa part, l’Afrique, qui enregistre un essor démographique sans précédent -source d’inquiétudes pour les uns, porteur d’espoirs pour les autres, à travers une jeunesse symbole des dynamismes à venir- paraît très vulnérable face à l’instabilité actuelle et à la compétition que se livrent les grandes puissances pour les ressources naturelles et les zones d’influence.

Sur le plan international, l’Afrique et le reste des pays du Sud doivent faire face à un monde marqué par une montée inquiétante du populisme et du nationalisme, une vue étriquée de l’intérêt national et de la sécurité nationale, un questionnement de la démocratie représentative et la remise en cause du système de gouvernance international qui a prévalu depuis la fin de la Guerre froide.

En prenant acte de ces déterminants, la Conférence s’interrogera sur les voies et moyens susceptibles d’aider les décideurs publics à repenser leurs visions et leurs stratégies, en tenant compte à la fois du climat, de l’économie circulaire, des enjeux d’éducation ou encore de la dynamique générée par les puissances montantes.

D’autres grandes questions seront également abordées, liées aux perspectives d’une nouvelle crise financière internationale, au recul du multilatéralisme, à la réforme du système de gouvernance internationale, aux interventions militaires en Afrique, sans oublier la 4ème révolution industrielle, l’urbanisation et la relance de la dynamique de lutte contre le changement climatique, à travers notamment la mobilisation des ressources financières et technologiques nécessaires.

Depuis son lancement en 2012, la Conférence cherche à désenclaver l’Atlantique Sud dans le débat géopolitique global. L’approche initialement adoptée consiste à aborder avec franchise et sans complexe les vraies questions sur la base des faits et des chiffres.

Au-delà du constat, « Atlantic Dialogues » visent à promouvoir un discours sans complaisance et à esquisser des solutions novatrices, en confrontant les points de vue des politiciens, des académiciens, des analystes et des observateurs du Nord comme du Sud dans un esprit d’ouverture, de transparence et d’enrichissement mutuel.
Fidèles à une tradition instaurée dès leur création, les « Dialogues Atlantiques » continuent également à accorder une place de choix aux jeunes, avec l’inclusion dans la Conférence de 50 Jeunes Leaders âgés de 23 à 35 ans, sélectionnés sur dossiers, suivant quatre critères : capacité d’initiative, potentiel de leadership, vision et volonté de renforcer les liens transatlantiques.

Originaires de 27 pays et issus de 4 Continents, ces Emerging Leaders ont suivi du 9 au 11 décembre des sessions de formation au Leadership, dispensées par des experts de haut niveau et des invités de marque de la Conférence, à l’Université Mohammed VI Polytechnique à Benguérir, avant de participer pleinement aux « Dialogues Atlantiques ».

Ces Jeunes Atlantic Dialogues Emerging Leaders (ADEL) vont rejoindre une communauté déjà forte de 300 « Alumni » du programme, experts, chercheurs, entrepreneurs, fonctionnaires et membres de la société civile.
Tout au long de la Conférence, cette nouvelle cohorte pourra échanger avec ses aînés et faire connaître ses idées. Et comme chaque année, la session plénière de clôture sera dédiée aux nouveaux membres du réseau ADEL.

Anciennement connu sous le nom d’OCP Policy Center, le Policy Center for the New South est un think tank marocain lancé en 2014 à Rabat, avec 39 chercheurs associés du Sud comme du Nord.

A travers une perspective du Sud sur les enjeux des pays en développement, il vise à faciliter les décisions stratégiques relevant de ses quatre principaux programmes : agriculture, environnement et sécurité alimentaire, économie et développement social, matières premières et finance, géopolitique et relations internationales.