Une vingtaine de travaux de recherches et d’innovation ont été récompensés, ce mercredi à Rabat, dans le cadre du « Research excellence awards », pour la qualité et le volume de leur production scientifique, répertoriée durant les cinq dernières années par Clarivate Analytics, une prestigieuse société indépendante, vouée à la diffusion de la recherche scientifique au niveau international.

Organisée sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à l’initiative du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), en partenariat avec l’éditeur Clarivate Analytics, dans le cadre de la promotion, du développement et de la valorisation de la recherche scientifique du Maroc, l’événement a été l’occasion de reconnaître et célébrer les chercheurs marocains pour leurs travaux de recherche dans divers domaines.

Il a été, également, question de rendre hommage à des universités à fort potentiel en termes de volume, de qualité et de dynamisme, à travers leurs corpus répertoriés par Clarivate Analytics, ainsi qu’à des revues marocaines répertoriées dans l’index ESCI de cette société.

Ainsi, dans la catégorie « Best researcher award », 11 chercheurs ont été distingués dans différents domaines, à savoir Feu Abdelghani Bellouquid et Nassrdine Youbi, de l’université Cadi Ayyad (Marrakech), Iz-ddine El Fassi, de l’université Ibn Tofail (Kénitra), Amina Barakat et Abdelilah Benyoussef, de l’université Mohammed V (Rabat), Abdelmajid Jamil, de l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah (Fès), Rachid Salghi, de l’université Ibn Zohr (Agadir), Nezha El Bari, de l’université Moulay Ismail (Meknès), Taibi Ben Hadda, de l’université Mohammed Premier (Oujda), Bendahhou Zourarah, de l’université Chouaib Doukkali (El Jadida) et Soumia Fahd, de l’université Abdelmalek Essaadi (Tétouan).

Dans la catégorie « Université », l’université Mohammed V (Rabat), l’université Mohammed Premier (Oujda), l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah (Fès), l’université internationale de Rabat, l’université Mohammed VI Polytechnique (Benguerir), l’université Cadi Ayyad (Marrakech) et l’université Hassan II (Casablanca), ont été primées.

S’agissant de la catégorie « Revue », trois éditeurs ont été récompensés, à savoir Khalid Ben-srhir, de l’université Mohammed V (Rabat), Hammouti Belkheir, de l’université Mohammed Premier (Oujda) et Younes Cherradi, de l’université Mohammed V (Rabat).

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi a indiqué que la recherche se veut multidisciplinaire et transversale, exigeant des plateformes technologiques ultra-performantes, qui dépassent les moyens financiers des petites et moyennes structures.

« Elle ne peut prétendre ni à la visibilité ni à la compétitivité, sans une masse critique de chercheurs », a précisé M. Amzazi, notant que « partant de ce principe, un vaste plan de restructuration a été entamé à l’échelle nationale des structures de recherche afin de promouvoir leur regroupement et la mutualisation de leurs ressources ».

Les universités marocaines ont réalisé une véritable percée dans les classements internationaux, en passant d’une seule université classée en 2016 à 5 universités classées en 2019 parmi les mille meilleures universités du monde, dans les prestigieux rankings de THE et Shanghai, a-t-il rappelé.

Et de souligner que ce classement a permis au Maroc d’occuper, actuellement, le quatrième rang au niveau africain, ajoutant que des contraintes persistent pour le secteur de la recherche.

« Parmi elles, la gestion administrative et financière des projets de recherche scientifique qui est totalement incompatible avec la nature et les spécificités des activités de recherche scientifique et d’innovation », a-t-il relevé, ajoutant que l’inadéquation entre, d’une part, les procédures administratives d’engagement des financements alloués à la recherche, et d’autre part les réalités de la recherche scientifique, entraîne des répercussions lourdes sur la production scientifique.

Cette célébration, marquée par la présence d’éminentes personnalités du monde académique et socio-économique, offre l’opportunité de sensibiliser à l’importance de la production scientifique indexée dans les bases de données internationales.