Le Groupe OCP a réalisé un chiffre d’affaires de 54,09 milliards de dirhams (MMDH), en léger repli de 3% par rapport à l’année précédente, impacté par une baisse générale des prix. « En 2019, OCP a enregistré une bonne performance et a maintenu un bon niveau de rentabilité, malgré un contexte de baisse générale des prix et ce, grâce à son leadership en matière de capacités et sa maitrise des coûts », fait savoir le groupe dans un communiqué. Au cours de l’année, les prix des engrais ont diminué d’un trimestre à l’autre et ont globalement connu un recul de 35%, s’expliquant essentiellement par l’effet combiné d’une offre abondante, de la baisse des prix des matières premières, notamment le soufre, des conditions climatiques défavorables ainsi que de l’impact de la dévaluation du Renminbi (Yuan), souligne la même source. Les importations d’engrais sont en croissance dans la plupart des régions, mais se sont surtout matérialisées par l’accumulation de stocks, en particulier aux États-Unis et en Inde, relève l’OCP, précisant que le marché américain a été touché par deux mauvaises saisons agricoles consécutives, tandis que l’Inde a anticipé la plupart de ses achats au cours du premier semestre 2019 à la faveur d’une bonne mousson.

« En 2019, le Groupe OCP a réalisé des résultats opérationnels solides malgré des conditions de marché moins favorables que l’année passée. Durant cet exercice, OCP affiche de nouveau une performance financière parmi les plus élevées du secteur, soutenue par une croissance de ses capacités de production ainsi que par son efficacité opérationnelle », a déclaré le président directeur général du groupe, Mostafa Terrab, cité par le communiqué.

Comme prévu, a-t-il poursuivi, la correction des prix en 2019 a conduit à une baisse des principaux indicateurs financiers, ajoutant que les prix des engrais ont globalement baissé de 35%, largement en-deçà des prévisions de l’industrie. Dans ce contexte, OCP a réussi à maintenir une performance équilibrée sur les trois segments de la chaine de valeur lui permettant d’afficher une marge de l’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 28%, significativement supérieure à la moyenne du secteur, s’est-il félicité, notant que le groupe a continué à satisfaire les besoins en produits d’un portefeuille de clients géographiquement diversifiés, plus particulièrement en Amérique Latine et en Europe, tout en développant la demande d’engrais sur les marchés émergents du continent africain où les ventes ont connu une hausse de 11% par rapport à 2018. « En outre, nous avons renforcé notre position sur les produits de spécialité, représentant 34% des volumes de vente d’engrais en 2019. Ces produits de spécialité continueront de représenter une part importante de nos exportations grâce au développement de nouvelles solutions de fertilisation adaptées aux cultures et aux sols, répondant davantage aux besoins spécifiques des agriculteurs à travers le monde », a-t-il soutenu.