L’agriculture, un levier essentiel de tout processus de développement, a besoin « d’une stratégie alternative » basée sur la mobilisation de toutes les capacités et potentialités de Casablanca-Settat pour que ce secteur névralgique puisse consolider le projet de construction régionale, a affirmé le président du Conseil de la Région Mustapha Bakkoury.

Cette stratégie devra garantir une convergence entre les actions des différents intervenants et rendre plus efficace l’acte public et la pratique participative, a expliqué Bakkoury, lors d’une rencontre organisée par la région autour du thème « La réalité et les contraintes de l’agriculture dans la région ».

La nouvelle vision s’inspire des orientations royales relatives à l’intégration de la question de l’emploi, de la réduction des disparités, de la lutte contre la précarité et l’exode rural au cœur des politiques de développement agricole.

Ce secteur est à même de constituer une locomotive des stratégies sectorielles au Maroc et de contribuer à la réalisation d’un équilibre social et économique dans le monde rural, à condition de réunir un nombre de paramètres primordiaux, tels les incitations fournies dans le cadre du Fonds de développement agricole, la création d’une assurance, l’installation d’un cadre juridique des agro-pôles, le renforcement des circuits de commercialisation à l’international et des mécanismes de stockage, a-t-il fait savoir.

Pour sa part, la représentante du ministère de l’agriculture Hafsa Mouhib a mis l’accent sur l’importance de la politique de mobilisation des ressources hydriques prônée par le Royaume via la construction des barrages, conscient de l’importance sociale, économique et stratégique de l’irrigation pour le secteur agricole.

Le développement de l’irrigation est l’un des fondements du plan Maroc Vert, au vu de son impact sur la diversification des modes de culture et la préservation des récoltes face aux perturbation météorologiques, ce qui a permis une bonne maîtrise de la production et le soutien du développement du monde rural.

Les autres intervenants ont mis le projecteur sur les entraves auxquelles est confronté le secteur, notamment l’irrégularité des précipitations dans une zone dominée par les terres bour, la faiblesse de la valorisation des ressources hydriques et d’utilisation des méthodes modernes, les problèmes de commercialisation et la baisse de la valeur ajoutée.

Les participants ont souhaité que cette rencontre inaugure une nouvelle étape de dialogue fructueux, de coordination et de concertation entre l’ensemble des opérateurs et des acteurs concernés.