L’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), qui a remplacé à partir du 1er janvier 2020 le Comité national de prévention des accidents de la circulation, a tenu, mercredi à Rabat, son premier conseil d’administration, marquant ainsi le démarrage de ses activités.

L’ordre du jour du conseil, présidé par le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, a comporté la présentation du plan triennal 2020/2022, l’adoption du programme d’action et du budget pour l’exercice 2020, ainsi que les projets de restructuration, des statuts du personnel et du système des marchés adopté par l’agence.

Intervenant à cette occasion, Amara a indiqué que l’année 2020 marque le lancement des activités de l’agence, dans le sillage de la vision institutionnelle de la question de sécurité routière, après la création de la commission interministérielle, présidée par le chef du gouvernement.

Cet établissement public constitue un outil efficace doté d’une force juridique, des ressources financières et de larges prérogatives touchant tous les métiers liés à la sécurité routière, l’objectif étant de faciliter la réalisation et l’exécution des projets en rapport avec ce secteur vital et de renforcer les actions de proximité et de services publics, à travers les représentations régionales et locales, a-t-il expliqué.

Le ministre a relevé, également, que la création de la NARSA marque la transition d’une approche non réglementée vers une approche méthodique basée sur des objectifs chiffrés et une planification stratégique bien définie pour la mise en oeuvre de la stratégie nationale de la sécurité routière 2017/2026.

Par ailleurs, Amara a salué la tendance baissière du nombre de morts dans les accidents de la circulation (-2,9 pc en 2020 par rapport à 2019) ainsi que du nombre des accidents mortels (-1,83 pc), estimant que l’indicateur de la gravité a pour sa part connue une baisse notable, gagnant ainsi 6 points durant les 5 dernières années malgré l’expansion du parc automobile composé de 4,55 millions de véhicules.

L’enjeu est de taille et exige davantage d’efforts et d’innovation de mécanismes et de moyens en vue de faire face à ce fléau, avec l’implication de toutes les parties concernées, a-t-il insisté.

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse à l’issue des travaux du conseil, Amara a indiqué que la stratégie nationale de sécurité routière vise, à l’horizon 2026, à réduire le nombre des morts de 50 pc, en comparaison avec l’année de référence 2015.

Pour sa part, le directeur de l’Agence, Benacer Boulaajoul a expliqué que cette dernière travaille sur plusieurs chantiers de prévention des accidents de la circulation, notamment la sensibilisation et l’éducation à la sécurité routière.

La conférence de presse a été marquée, notamment, par la projection d’un film institutionnel sur l’agence, la présentation des services intelligents de l’agence, la campagne de communication en matière de sécurité routière, le concours national de la conception de l’identité visuelle de l’agence et les grandes lignes de la convention de partenariat signée avec l’AREF Rabat-Sale-Kénitra.

Créée en vertu de la loi n° 103-14, la NARSA exerce les pouvoirs liés à la sécurité routière, en contribuant à l’élaboration et à la mise en oeuvre de stratégies et de projets de textes législatifs et réglementaires. La NARSA assure le développement d’un système complet et intégré de collecte de données relatives aux accidents de la circulation.

Elle développe, également, des programmes de formation à la conduite, des examens pour l’obtention des permis de conduire, des organismes d’accréditation pour la formation initiale et la formation continue aux experts en contrôle des véhicules.

En plus, la NARSA veille au suivi technique et à la gestion du système de contrôle automatisé des infractions et les équipements liés au contrôle routier