Infomédiaire Maroc – La ville d’Essaouira, membre de la Coalition Internationale des Villes Inclusives et Durables (ICCAR) a procédé récemment, à la signature de la Déclaration de Nancy (France) contre la haine, la discrimination, le racisme et l’extrémisme violent et ce, à l’occasion de la célébration du 70è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

 

La signature de ce document a eu lieu le 10 décembre à Nancy, à l’occasion d’une réunion du comité directeur de l’ICCAR, a confié mardi à la MAP, Tarik Ottmani, maire-adjoint de la cité des alizés et président du bureau exécutif de l’Association Essaouira-Mogador, notant que cet acte se veut la consécration de la vocation de cette ville comme espace de tolérance, d’ouverture, et du vivre-ensemble.

 

Ottmani, qui représentait la ville d’Essaouira lors de cette réunion, a ajouté que la signature de cette Déclaration a été faite aussi par les villes de Nancy, de Kampala (Ouganda), et de Montevideo (Uruguay), ainsi que par la coalition européenne des villes contre le racisme (ECCAR), le comité consultatif de la Coalition Canadienne des municipalités contre le racisme et la discrimination, et la Conférence des maires des USA.

 

A rappeler que la ville d’Essaouira est également co-chef de file avec Nouakchott (Mauritanie) de la Coalition des villes arabes qui est partie intégrante de l’ICCAR.

 

La Déclaration de Nancy appelle à un engagement renouvelé pour ‘’élaborer des réponses efficaces à la montée de la haine, du fanatisme et de l’extrémisme violent, des phénomènes mondiaux croissants qui accentuent le racisme, l’intolérance et la discrimination, en menant des actions de sensibilisation locales et collectives, en élaborant des lignes directrices et des outils pour répondre à ces menaces, et en menant des initiatives de formation et de renforcement des capacités’’.

 

A cet effet, les signataires de la Déclaration de Nancy ont exprimé leur engagement pour la promotion d’une gouvernance basée sur les valeurs au niveau des villes, où la proximité des autorités locales avec les communautés et les populations est considérée comme bénéfique au bien commun, et où les valeurs de tolérance, d’empathie et de compassion sont nourries afin de cultiver les sociétés.

 

Ils ont, en outre, réitéré leur adhésion à un mouvement mondial de villes en faveur de l’inclusion et du respect de la diversité par le biais de l’ICCAR relevant de l’UNESCO, tout en s’engageant à contribuer à la mission de ladite Coalition pour la promotion de la cohésion sociale dans les espaces urbains, ancrée sur les principes des droits humains fondamentaux et de l’égalité des genres, dans lesquels la mobilité humaine et les mouvements migratoires sont considérés comme des contributions positives à la diversité et au développement, et en réexaminant le Plan d’action en dix points de chaque coalition régionale et nationale à la lumière des accords mondiaux et des contextes sociopolitiques actuels.

 

Les signataires s’engagent aussi à promouvoir l’égalité des genres, comme antidote à la discrimination fondée sur le genre et aux masculinités toxiques, en incitant les hommes et les garçons à promouvoir l’égalité des genres, l’autonomisation des femmes et des filles et l’élimination de la violence fondée sur le genre, et à prendre les mesures nécessaires conformément au Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, et ce, notamment afin de changer les perceptions portées sur les migrants et les réfugiés.

 

Ils se sont dits aussi en faveur du développement de réponses efficaces à la montée du populisme et de l’extrémisme violent, un phénomène mondial croissant qui accentue le racisme, l’intolérance et les discriminations, en mettant en œuvre des efforts locaux et collectifs de sensibilisation, en développant des lignes directrices et des outils pour répondre à ces menaces, et en menant des initiatives de formation et de renforcement des capacités destinées aux acteurs concernés.

 

Les signataires ont réitéré aussi leur engagement à encourager le sport en tant que puissant vecteur d’inclusion sociale et de non-discrimination dans les villes, étant donné son caractère potentiel pour renforcer la tolérance, le respect de soi-même et les autres, l’esprit communautaire, la coopération et la solidarité entre les populations de différents groupes d’âge, origines et profils, en organisant des initiatives de plaidoyer «sport pour toutes et tous» avec les villes membres.

 

Ils ont exprimé leur détermination à assurer la promotion d’un large éventail d’expressions culturelles des citadins dans les programmes culturels et les espaces publics de la ville, en organisant des manifestations et des campagnes de sensibilisation à l’occasion des grandes journées internationales, fondées sur la tolérance et la compréhension mutuelle ainsi que sur le dialogue interculturel, et de faciliter la collecte, l’analyse et la diffusion des bonnes pratiques en mettant en évidence le potentiel des collectivités locales dans la promotion de la cohésion sociale et de l’inclusion urbaine.

 

Les signataires ont souligné également l’importance de faciliter la collecte des informations qui aident à promouvoir une meilleure compréhension des défis rencontrés au niveau local, se disant pour l’accroissement du nombre des membres d’ICCAR, par tous les moyens appropriés, y compris en renforçant la coopération avec d’autres plateformes et réseaux de villes, tout en cherchant à mobiliser la contribution substantielle des villes au-delà des seuls membres d’ICCAR, et poursuivant la tradition des réunions régulières du Comité directeur mondial d’ICCAR, ainsi que les réunions régionales et nationales de ladite coalition.

 

L’ICCAR, rappelle-t-on, a été lancé par l’UNESCO en 2004. Représenté par sept coalitions régionales et nationales, ce réseau est composé de plus de 500 villes membres sur tous les continents, qui plaident en faveur d’une solidarité et d’une collaboration mondiale pour promouvoir un développement urbain inclusif exempt de toute forme de discrimination.

Rédaction Infomédiaire