Alors que le secteur automobile tend vers une adoption généralisée des véhicules électriques – protection de l’environnement oblige- une étude menée par Reuters vient interpeller l’opinion publique sur un sujet crucial: les coûts de réparation.

En effet, à la suite d’une enquête menée dans ce secteur et sur plusieurs marchés, l’agence de presse a observé que le nombre de voitures électriques envoyées à la casse était étonnamment équivalent à celui de celles en circulation.

Quelle que soit la marque dont il s’agit, cette étude constate que des voitures électriques, même légèrement endommagées ou avec un faible kilométrage, sont jetées plutôt que d’être réparées.

En cause, selon Reuters, le coût élevé des batteries et les politiques d’assurance. D’un côté, l’agence confirme que sur un véhicule électrique, la batterie est la composante la plus onéreuse. Elle peut atteindre jusqu’à 50% du prix de vente. La réparation des batteries est donc non seulement coûteuse mais risquée car l’accès aux données liées aux cellules est verrouillé afin de protéger le secret industriel. Cet état de fait pousse les assureurs à privilégier la mise à la casse plutôt que la réparation, au nom de la limitation du risque financier, indique Reuters.

C’est cela justement qui fera certainement réfléchir le secteur automobile et celui des assurances: la conversion du secteur vers l’électrique risque d’être biaisée par ce problème, d’autant qu’une montée fulgurante du volume de voitures électriques à la casse n’est en rien « eco friendly », soulignent les experts.

Mais, plus encore, même les primes d’assurance pourraient être impactées. Ces experts anticipent en effet une augmentation de la tarification par les assureurs, pour les véhicules électriques.

Notons que l’Union européenne a validé, ce lundi, la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035, mesure centrale du plan climat des 27.