Le taux de chômage aux États-Unis a grimpé à 14,7% en avril, le niveau le plus élevé depuis la Grande Dépression, la plupart des entreprises ayant fermé ou sévèrement réduit leurs opérations dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

Plus de 20 millions de personnes ont perdu leur emploi en avril, a annoncé vendredi le département du Travail, annulant une décennie de gains d’emplois en un seul mois.

Ces pertes colossales ont également battu des records à la fois pour la plus forte baisse mensuelle des emplois – environ 2 millions en septembre 1945 – et le taux de chômage le plus élevé jamais enregistré par le département du travail, depuis 1982 (10,8%).

Ces pertes énormes constituent à peu près le double des emplois perdus lors de la crise 2007-2009, jusque-là considérée comme la situation économique la plus difficile à laquelle la plupart des Américains n’aient jamais été confrontés.

Des économistes affirment que le taux officiel du gouvernement « sous-estime presque certainement » l’ampleur des pertes d’emplois. Le Département du travail a collecté ces données à la mi-avril. Les licenciements ont continué d’augmenter depuis, et le taux de chômage ne prend en compte que les personnes activement à la recherche d’un emploi, ce qui est difficile à une époque où les Américains sont encouragés à rester chez eux.

Pour amortir le coup, le gouvernement fédéral a élargi et complété l’assurance-chômage par le biais de la loi CARES (2,2 billions de dollars) promulguée en mars. Mais la hausse record des inscriptions au chômage a submergé les systèmes étatiques, forçant des millions d’Américains sans emploi à attendre des semaines pour recevoir l’aide du gouvernement fédéral.