Le conseil d’administration du géant américain des bureaux partagés WeWork a approuvé, mardi, la prise de contrôle de la start-up en difficulté par le groupe japonais SoftBank, dans le cadre d’un contrat qui devrait rapporter à son cofondateur, Adam Neumann, près de 1,7 milliard de dollars en contrepartie de la rupture de ses liens avec la société.

WeWork, confrontée à une sérieuse crise de liquidités, a choisi une offre de sauvetage de SoftBank au lieu d’une proposition concurrente de JPMorgan Chase, selon des sources proches de la transaction, citées par la presse US spécialisée.

L’opération d’acquisition devrait rapporter environ 8 milliards de dollars à WeWork, loin de ce qu’elle espérait obtenir lors d’un premier appel public à l’épargne plus tôt cette année, et encore moins que les 47 milliards de dollars d’évaluation d’investissement estimée par SoftBank en janvier.

Dans le cadre de l’accord, SoftBank, qui détient déjà environ un tiers de la société, doit acheter près de 1 milliard de dollars d’actions de la société mère de WeWork à M. Neumann, dont les frasques et pratiques lui ont valu d’être écarté fin septembre dernier de ses fonctions de directeur général de la We Company (société mère).

Le conglomérat japonais lui accordera également un crédit d’environ 500 millions de dollars pour rembourser une facilité de prêt, et versera également à M. Neumann des frais de consultation de 185 millions de dollars, selon la même source.

La proposition concurrente de JPMorgan Chase pour le rachat de WeWork contenait un ensemble de titres de créance de 5 milliards de dollars, soutenus par la banque et qui réuniraient un groupe d’investisseurs extérieurs, notamment le groupe Starwood Capital