L’Université Cadi Ayyad (UCA), l’Académie Internationale de l’Héliciculture de Marrakech (AIHM) et le Centre Africain d’Innovation Agroalimentaire et Cosmétique (CAIAC) ont procédé, mardi à Marrakech, à la signature d’un accord-cadre de partenariat pour la consolidation d’un pôle scientifique et industriel de l’héliciculture à Marrakech, au centre de l’écosystème de l’innovation régionale animé par la Cité de l’Innovation.
Paraphé par le président de l’UCA, Hassan Ahbid, la présidente de l’AIHM, Nadia Babrahim, et la représente du CAIAC, Kaoutar Fillali, cet accord a pour objectif la mise en place d’une nouvelle licence professionnelle en héliciculture, l’accueil dans le centre expérimental de l’Académie à Amizmiz d’étudiants et de doctorants pour des thèses de recherche, le développement de projets d’innovation industrielle et de R&D collaborative internationale, et le déploiement du nouveau pôle d’excellence de l’héliciculture vers l’Afrique sub-saharienne.
De cette manière, ce centre s’imposera comme une plateforme de coopération entre le Maroc et l’Afrique dans les toutes les nouvelles filières de valorisation de productions animales pour répondre aux enjeux du développement durable, parmi lesquels les besoins nutritionnels d’une population mondiale en croissance exponentielle et la transition énergétique.
Cet accord-cadre, qui sera suivi d’une série d’accords thématiques, porte notamment sur la mise en place de formations spécialisées dans le domaine de l’héliciculture, a souligné le président de l’UCA, Hassan Ahbid.
Faisant savoir que ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de l’université à son environnement socio-économique, Ahbid a relevé qu’il permettra, à travers un plan d’action conjoint, de créer de nouvelles entreprises dans ce secteur prometteur, où le renforcement des compétences et des expertises des ressources humaines seront de plus en plus cruciale pour assurer son succès.
Pour sa part, Babrahim a indiqué que cet accord constitue le premier partenariat entre la recherche et l’enseignement d’une part et la filière d’élevage et de valorisation de l’escargot et de ses produits, faisant savoir que l’exploitation en diverses applications des produits de l’escargot représente des opportunités de développement considérables.
« En effet, l’héliciculture est vue comme une production animale susceptible de répondre aux grands enjeux de nos sociétés, au premier rang desquels la nutrition d’une population en croissance exponentielle à travers le monde entier. Ainsi, l’escargot s’impose comme un très précieux apporteur de protéines dans les régimes alimentaires », a-t-elle expliqué, ajoutant que les applications alimentaires et nutritionnels sont appelées à se développer à un rythme croissant pour répondre aux besoins des marchés internationaux déjà en déficit à l’heure actuelle.
De son côté, le Doyen de la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech (FSSM), El Hassan El Mouden, a souligné que cet accord ouvrira la voie à la formation de techniciens spécialisés afin de contribuer au développement de cette filière, d’autant plus que le Maroc est le premier pays exportateur d’escargots terrestres en Europe.
Faisant savoir que la culture de l’escargot procède par excellence de l’économie circulaire, puisque tout est valorisable dans l’escargot, El Mouden a relevé que cette filière a un impact largement positif sur la régénération des sols et la gestion de l’eau destinée à son élevage.