Le déficit de la balance commerciale en Algérie s’est établi, en 2019, à 10 milliards de dollars , selon le premier ministre Abdelaziz Djerad.


Djerad, qui présentait mardi le plan d’action de son gouvernement devant les parlementaires, a fait savoir que la situation financière du pays demeurait « fragile » et tributaire des fluctuations du marché mondial des hydrocarbures.


Dans ce sens, il a cité « l’aggravation du déficit budgétaire en 2019, la hausse du déficit de la balance commerciale à 10 milliards de dollars fin 2019, le recul des réserves de change de plus de 17 mds USD ».


Il a fait état aussi d’une hausse de la dette publique intérieure qui a atteint 45% du PIB contre 26% en 2017″, en sus de « l’incidence financière importante résultant des décisions et engagements pris en 2019, qui s’élève à 1.000 mds DA, en l’absence des financements nécessaires à leur couverture ».


« L’Algérie a connu au cours de ces dernières années une gestion catastrophique de l’Etat ainsi que des pratiques autoritaires ayant mené au pillage et à la dilapidation des richesses du pays et à la destruction systématique de ses institutions et de son économie dans le but d’accaparer ses biens », a reconnu le chef de l’exécutif algérien.


Tout en qualifiant cette situation d' »amère » et d' »héritage désastreux », il a rappelé que « le peuple algérien revendique un changement global du système qui est révolu et souhaite l’émergence de pratiques politiques saines et une véritable démocratie, ainsi qu’une gouvernance économique moderne et transparente, à même de prémunir le pays de la corruption, du népotisme et de la désinformation ».