Le Gouvernement a su bien gérer les retombées de la pandémie sur l’économie du pays, ainsi que celles de la guerre entre l’Ukraine et la Russie en plus des répercussions de l’inflation mondiale. C’est le constat dressé par Fonds Monétaire International (FMI) dans son tout dernier rapport sur la situation économique du royaume.

L’économie nationale devrait connaître un recul de 1,15 %, prévoit le Fonds, attribuant cette perspective principalement aux performances de l’activité agricole. À cela, s’ajoute la hausse des coûts énergétiques la baisse du pouvoir d’achat. Toutefois, cette tendance devrait quelque peu bénéficier de la reprise du tourisme, d’après le rapport du FMI.

Le Maroc tient tête aux chocs

Le Fonds indique dans son document de 57 pages que la Loi de Finances 2023 (LF 2023) vise à apporter des réponses concrètes à certaines problématiques qui pèsent sur l’économie nationale. Il s’agit notamment de l’emploi, la balance des paiements, les crédits, les investissements et l’inflation.

Pour ce qui est du taux de chômage, celui-ci a affiché une hausse depuis le début de la pandémie (2019) à fin 2022. Ainsi, il est passé de 10,2 % en 2019 à 11,1 % en 2022, à noter qu’il s’est creusé de façon drastique en 2021, s’établissant à 12,2 % durant ladite période, qui a été marquée par une baisse importante de l’activité économique du pays.

Certaines dispositions de la LF 2023 visent ainsi à réduire l’impact social et économique, ainsi que de contenir le déficit budgétaire, avec l’objectif de mieux financer les réformes initiées par le pays.

Le FMI salue la position de Bank Al-Maghrib (BAM), qui a décidé de porter le taux directeur à 2 % en septembre dernier, malgré le contexte mondial défavorable. Les crédits bancaires ont connu une forte accélération en 2022, poussée principalement par les prêts aux entreprises privées non financières.

La Banque Centrale indique sa volonté d’entreprendre différents plans d’action, en fonction des résultats observés durant l’année en cours, afin de pouvoir réaliser des projections efficaces pour gérer aux mieux les crises qui pourraient se présenter.

L’on devrait donc attendre de voir les répercussions de certains chantiers, notamment en ce qui concerne la réforme du système de taxation, en plus de l’efficacité de la généralisation de la couverture sociale, ainsi que l’encouragement des investissements (au niveau local ainsi que la création d’un environnement intéressant pour les IDE). S’y ajoute, la poursuite du déploiement de la politique du royaume en tant qu’acteur de la transition énergétique sur le continent et dans le monde (énergies vertes et l’hydrogène).