Et de noter que sur le plan urbain, toutes les enquêtes montrent que les utilisateurs de cryptomonnaies se concentrent dans les grandes métropoles urbaines, comme à Casablanca au Maroc. L’auteur de cette étude a fait savoir que dans le Nigeria et le Maroc, deux pays parmi ceux où on interdit les cryptomonnaies, le nombre de leurs détenteurs a connu une augmentation ces derniers mois. « Ce qui montre l’inefficacité totale de cet interdit officiel. Pourtant, comme nous allons le constater, les cryptomonnaies sont, plus que jamais, des placements à haut risque », a-t-il écrit.
Revenant sur le projet de régulation des cryptomonnaies au Maroc, il a rappelé que le Gouverneur de Bank Al Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a annoncé un projet de réglementation des cryptomonnaies qui se veut « une première étape importante » sur la route qui pourrait conduire le pays à les autoriser officiellement, sous certaines conditions.
Cette annonce constitue une rupture du front uni constitué par le ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité marocaine de régulation des marchés financiers et BAM, soulève l’auteur, avant de préciser que ce projet, s’il est adopté, permettrait aux cryptomonnaies d’être tolérées dans un premier temps, mais aussi de superviser leur bon usage avec en ligne de mire, sans doute, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le PCNS est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global.