La Wallonie pourrait vendre ses crédits de CO2 à la Flandre qui craint ne pas pouvoir atteindre ses engagements climatiques vis-à-vis de l’Union européenne (UE), selon le ministre wallon de l’Environnement, Philippe Henry.

« Il faudra avant tout vérifier que l’hypothèse d’une telle vente est possible », a précisé le ministre qui répondait lundi à une question sur le sujet, en commission du Parlement de Wallonie, région francophone du sud de la Belgique.

Il a souligné que le recul des émissions, en Wallonie, a plutôt tendance à stagner ces dernières années, « la trajectoire à suivre étant de plus en plus contraignante ».

La région flamande de Belgique (nord) risque, de son côté, de ne pas atteindre les objectifs que l’UE lui a fixés en matière de réduction des émissions de CO2, à savoir une réduction de 15,7% entre 2005 et 2020.

La nouvelle ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, avait déjà mis en garde, début octobre, que la Flandre se dirigeait, à politique inchangée, vers une réduction d’environ seulement 10% de ses émissions de CO2 par rapport à 2005.

Dans ce contexte, le nord du pays pourrait être amené, à court terme, à racheter des crédits de CO2 auprès des « bons élèves de la classe », dont la Wallonie auprès de laquelle la Flandre dispose d’un droit de priorité pour l’achat de tels crédits, selon les médias qui estiment que la facture pourrait s’élever à quelque 40 millions d’euros.