Les émeutes qui ont secoué le Chili depuis vendredi dernier ont fait onze morts, a annoncé lundi la gouverneur de Santiago, Karla Rubilar, alors que le ministère de l’Intérieur a fait état de 350 actes de violence enregistrés. « Le nombre des morts à déplorer au cours des derniers jours est de onze. Nous avons eu trois morts avant-hier (samedi) et huit hier dimanche », a-t-elle déclaré devant des journalistes.

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Andrés Chadwick, a indiqué qu’un total de 350 actes de violence ont été enregistrés au Chili alors que 50 policiers et militaires ont été blessés lors des émeutes.

Selon Chadwick, les plus graves actes de violences ont été le pillage de 110 supermarchés, dont 14 ont été incendiés par les éléments perturbateurs.

Actuellement, 10 des 16 régions du Chili sont toujours en état d’urgence alors qu’un couvre-feu a été décrété à Valparaíso (centre) et Concepción (sud) à compter de ce lundi soir à 20h00 heure locale (23h00 GMT).

Selon les autorités, 1.462 personnes ont été arrêtées, dont 644 dans la capitale et 848 dans le reste du pays.

Les manifestations ont débuté, vendredi dernier, pour protester contre une hausse — de 800 à 830 pesos (environ 1,04 euro) des tickets de métro, une mesure finalement suspendue le lendemain par le président Sebastian Piñera.

Les émeutiers ont particulièrement ciblé les autobus et les stations de métro, outre des dizaines de supermarchés, de véhicules et de stations-service saccagés ou incendiés.

Le Métro de Santiago, qui transporte quotidiennement trois millions de passagers, est fermé depuis vendredi après le saccage de 78 stations et des dégâts évalués à plus de 300 millions de dollars et seulement la ligne 1 a rouvert lundi de manière partielle.