Le marché boursier serait disposé à renouer avec une tendance haussière de fond quand les investisseurs anticiperont un pivot de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib ou qu’ils percevront une reprise visible de la demande locale sous l’effet du retour de l’inflation à des niveaux modérés, ou encore, lorsque les actions se traiteront à des multiples de valorisation relativement « bas » qui intègrent l’essentiel des risques générés par le contexte inflationniste actuel.
C’est là le diagnostic dressé par les analystes d’Attijari global research dans leur lettre d’investissement du mois d’avril. Toutefois, nuancent ces experts, il demeure encore  prématuré pour valider les deux premières conditions, au moins sur les deux trimestres à venir.
«Par contre, les niveaux de valorisation demeurent aujourd’hui le seul argument crédible qui justifierait un éventuel retour d’intérêt envers les actions».
Par ailleurs, et face à la persistance des tensions inflationnistes, AGR pense que le marché Actions devrait faire face à une volatilité sensible durant le prochain trimestre. «Ce scénario est soutenu par l’affaiblissement continu de la demande dans un contexte marqué par les anticipations de la poursuite du resserrement monétaire de la part de Bank Al-Maghrib», expliquent-ils.
La société de recherche continue à privilégier les secteurs résilients face à l’inflation dont les multiples de valorisation sont relativement « bas ». Pour le cas du marché Actions, il s’agit d’un P/E 25E en dessous du niveau fondamental cible de 16,0x. Son approche conservatrice fait ressortir quatre secteurs qui pourraient faire l’objet d’une implémentation progressive, et ce, dans le cadre d’une stratégie de placement à MT. Il s’agit des Banques, des Mines, des Télécoms et des Ports.