L’Assemblée nationale a donné vendredi son feu vert à une expérimentation de l’usage du cannabis à des fins médicales, une première en France.

Les députés ont validé à main levée, dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale, pour 2020, un amendement qui autorise pour deux ans cette expérimentation, à laquelle l’agence française du médicament avait déjà donné son accord.

« Je souhaite vivement que cette expérimentation puisse débuter au cours du premier semestre 2020 », a réagi la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé Christelle Dubos.

Cette première expérimentation va porter sur 3.000 patients en France. Elle vise à expérimenter l’impact positif des dérivés du cannabis sur certaines pathologies.

Selon les médias français, elle est prévue pour durer deux ans: six mois de mise en place, six mois d’inclusion des patients, six mois de suivi des patients et six mois d’analyse des données, avec remise d’un rapport définitif par un comité scientifique.

Cette expérimentation concernera des personnes souffrant de maladies graves – certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuro-pathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou contractions musculaires incontrôlées de scléroses en plaques – pour lesquelles les dérivés du cannabis peuvent constituer un apport thérapeutique supplémentaire.

Dix sept pays de l’Union européenne ont déjà autorisé des traitements à base de cannabis médical