L’on en parle de plus en plus, tant elle a pu trouver de nouveaux adeptes qui ont succombé aux atouts qu’elle offre. La technologie « ChatGPT » est un prototype d’agent conversationnel utilisant des techniques d’apprentissage supervisé. Elle est le nouveau-né de la révolution initiée par l’intelligence artificielle (IA).
Développée par OpenAI et lancée initialement en novembre 2022, ChatGPT (Generative Pre-trained Transformer) est une IA qui apprend au fur à mesure que les internautes à travers le monde communiquent avec. Actuellement, l’IA est capable de comprendre et de générer des réponses dans 95 langues, dont l’Anglais, le Français, l’Italien, l’Arabe, l’Allemand, etc. Il est possible pour ChatGPT de converser sur différents sujets et est même capable de donner des conseils et d’afficher du soutien pour les personnes en détresse. L’IA explique bien qu’elle n’est pas en mesure de comprendre parfaitement le cerveau humain et son fonctionnement, notamment pour ce qui est des émotions, mais évolue de façon constante pour appréhender la chose.
Le docteur en informatique et professeur à la chaire Cyber Résilience Aérospatiale, Paul Théron, s’est entretenu avec nos confrères de la MAP, apportant plusieurs éléments de réponses sur le sujet.
Pour lui, ChatGPT est capable de générer une dissertation, un article de presse, voire même une thématique de recherche académique, mais pose une limite à l’intelligence humaine, au travail du cerveau. Il faut donc l’utiliser de manière raisonnable et en toute responsabilité et éthique.
Concernant la question des risques que représente l’utilisation de l’IA, tous dépend de l’usage que l’on en fait. En effet, pour le Dr Théron, « il y aura exactement les mêmes effets pervers de l’invention humaine. Il va falloir s’en méfier. J’insiste sur le fait qu’il faut y voir le bon côté, forcément un mauvais usage aura des conséquences négatives pas uniquement sur l’emploi, mais dans beaucoup de secteurs ».
Bien loin de vouloir décourager l’adoption des nouvelles technologies, le Dr Théron explique que l’intelligence artificielle peut traiter l’information de façon plus rapide et structurée, mais qu’elle ne peut pas remplacer le cerveau humain actuellement. Dans le cas de ChatGPT, l’IA est limité dans le contenu dont elle dispose pour le moment, puisqu’elle a axée aux données allant jusqu’en 2021 de 175 milliards d’éléments disponibles sur le Web. Le Dr Théron indique : « je reste optimiste quant à l’utilisation de cette technologie. Le monde va connaître des développements fantastiques, dans les années à venir, similaires à l’intelligence de l’Homme, avec en plus cette grande capacité de mémorisation et de traitement de données que l’Homme n’a pas ».
Il est à noter que l’utilisation de ChatGPT a été interdite au niveau de certaines universités de par le monde, dans la mesure où celle-ci est utilisée par les étudiants pour générer du contenu académique, encourageant la triche et le manque de réflexion.