Le président chilien, Sebastián Piñera, a annoncé, mercredi à Santiago, que le Chili a renoncé à l’organisation du Sommet des dirigeants de l’APEC et de la COP25 en raison des manifestations et protestations contre les inégalités sociales enregistrées dans le pays andin depuis treize jours.

Le gouvernement « avec beaucoup de peine pour le Chili a décidé de ne pas organiser le Sommet de l’APEC, prévu pour novembre, et la COP25, qui était prévue pour décembre. Nous regrettons profondément le désagrément que cette décision entraînera, tant pour l’APEC que pour la COP, mais en tant que président de tous les Chiliens, je dois toujours placer les problèmes et les intérêts des Chiliens en priorité », a-t-il indiqué lors d’un point de presse au Palais présidentiel de La Moneda, en compagnie des ministres des Relations extérieures, Teodoro Rivera et de l’Environnement, Carolina Schmidt.

« Cela a été une décision très difficile, qui nous cause beaucoup de douleur (…) mais nous avons fondé la décision sur un sage principe de sens commun. Lorsqu’un père a des problèmes, il doit privilégier sa famille par rapport à d’autres options. Un président doit toujours faire passer ses concitoyens avant les autres », a déclaré M. Piñera.

« Notre priorité en tant que gouvernement est de rétablir le maintien de l’ordre public, la sécurité des citoyens et la paix sociale, et en deuxième lieu, de faire en sorte que l’Agenda social réponde aux principales demandes des citoyens », a ajouté le président chilien.

Le Chili devait abriter le Sommet du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) du 11 au 17 novembre et la 25e Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP25) du 2 au 13 décembre.

Les manifestations qui ont débuté le 18 octobre pour protester contre une hausse de 30 pesos du prix des tickets de métro en heure de pointe, ont déjà fait une vingtaine de morts à travers le Chili.