Le Conseil national de l’environnement des affaires (CNEA) s’est tenu ce mercredi à Casablanca, dans un contexte inédit en rapport notamment avec la récente adoption de la Charte de l’investissement, dont l’objectif est de porter l’investissement privé dans le pays au 2/3 et le tiers restant pour l’investissement public à horizon 2035.

L’autre fait particulier tient à la conjoncture elle-même, du fait que le Royaume a pris le virage de la compétitivité et de la croissance, qui nécessite la mobilisation de toutes les parties prenantes.

C’est à ce titre que la Confédération patronale a tenu à assurer de son adhésion totale à ce processus. « Sachez que vous pouvez compter sur le secteur privé, à travers la CGEM, en tant que partenaire engagé, franc, sincère et constructif au service du développement socio-économique de notre pays », a souligné le président de la CGEM dans son allocution à l’occasion de la tenue du CNEA.

Il n’en demeure pas moins que « toutes les parties prenantes – Gouvernement, Secteur privé et Banques – tiennent leurs engagements qui figureront dans le « Pacte national pour l’investissement », visant, pour rappel, un investissement cumulé de 550 milliards de dirhams et la création de 500,000 emplois à horizon 2026″, a souligné Chakib Alj.

Une série de recommandations a été présentée par le patronat, à cette occasion, telles que la dynamisation de la Bourse de Casablanca, le renforcement de l’offre foncière, la facilitation de l’accès au financement notamment pour les TPME, la réduction du coût des facteurs de production, l’accélération de la simplification et la digitalisation des procédures administratives ou encore le suivi de l’application et la mise en œuvre du décret relatif aux marchés publics.

Dans la liste des attentes, aussi, figure le point relatif à l’amélioration de l’attractivité des territoires et la transformation urgente du système de la formation continue, pour faire profiter les TPME de la formation professionnelle.

La CGEM insiste également sur la poursuite de la réforme fiscale et la mise à niveau de la législation du travail, tout en déplorant le « retard accusé par l’Etat et les centrales syndicales dans le respect de leurs engagements », après la signature de l’accord social du 30 avril 2022.

Enfin, « sur le grand sujet de l’intégration du petit et du grand informel, il est aujourd’hui essentiel d’avoir une politique claire et assumée qui sera portée tant par le
public que par le privé », insistent les patrons représentés par la CGEM. A ce sujet, et face au retard de la mise en place de cette stratégie, la confédération se dit « prête à
mettre en place une task force dédiée qui travaillera, aux côtés du « gouvernement, sur ce sujet ô combien important ».