L’impact du projet PSA sur le secteur automobile national est déjà une réalité avant même le démarrage effectif de la nouvelle usine du groupe à Kénitra, a souligné le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, notant que l’écosystème PSA a créé à lui seul 19 000 emplois directs.

Le groupe français PSA a investi trois milliards de dirhams et prévoit d’investir autant dans ses futurs projets au Maroc, a affirmé Elalamy dans une allocution prononcée, jeudi, lors de la cérémonie d’inauguration de l’écosystème du Groupe PSA au Maroc, présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, faisant savoir que les équipementiers du Groupe « ont investi à date plus de 16 milliards de dirhams ».

Estimant que les résultats enregistrés à date grâce à l’implantation de PSA étaient substantiels, le ministre a indiqué que l’Usine PSA de Kénitra, qui a été réalisée avec succès et dont les travaux de construction de la 2ème phase ont été lancés aujourd’hui par le Souverain, atteindra les 200 000 véhicules et moteurs associés, bien avant l’objectif de 2023.

Elalamy a fait savoir, à ce propos, que 27 nouvelles usines de 10 nationalités se sont déjà installées à Kénitra depuis le 19 juin 2015, date de la signature de la convention entre l’État marocain et le groupe PSA, et que les véhicules produits au sein de la nouvelle usine PSA de Kénitra bénéficient d’un taux d’intégration de plus de 60% (80% à terme).

Les achats par PSA de pièces fabriquées au Maroc ont atteint 700 millions d’euros pour l’année 2018, bien au-dessus des prévisions. L’objectif de 1 milliard d’euros d’achats sera donc réalisé avant 2025, a-t-il poursuivi, relevant que le Centre R&D qui devait, initialement, employer 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs, emploie aujourd’hui 2.300 employés, dont 85% sont des ingénieurs.

Elalamy n’a pas manqué, à cette occasion, de souligner que ces résultats ont pu être enregistrés grâce à l’impulsion décisive et à la Haute sollicitude du Souverain, et que la nouvelle usine PSA de Kénitra, conçue pour produire aussi bien des véhicules thermiques que des véhicules électriques, vient conforter non seulement l’ambition industrielle du Royaume mais également la volonté affirmée de SM le Roi de faire du Maroc un modèle au niveau du Continent en matière du développement durable.

Ce projet structurant s’inscrit en outre dans une dynamique soutenue du secteur de l’automobile au Maroc, a souligné le ministre, faisant savoir que ce secteur a ainsi doublé ses exportations entre 2014 et 2018, créant 116.000 emplois.

« Pour la 4ème année consécutive, l’automobile se classe en tête des secteurs industriels exportateurs du Royaume », a-t-il dit, ajoutant que l’Écosystème PSA, implanté dans la région Rabat-Salé-Kénitra, « a permis l’émergence d’un nouveau pôle industriel à fort impact social, illustrant le développement économique régional tel que souhaité par SM le Roi ».

En effet, la zone franche industrielle de Kénitra a été dynamisée par l’écosystème PSA avec 18 milliards de dirhams d’investissement et la création de 25.300 emplois, a précisé le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique.

L’inauguration de l’Usine PSA est accompagnée par le lancement en production de 3 autres usines emblématiques de l’écosystème PSA, notamment une unité industrielle du groupe chinois Dicastal, numéro 1 mondial de la fabrication de jantes en aluminium, une usine AGC-Induver, fruit d’une association entre le Groupe japonais AGC, numéro un mondial du vitrage automobile et l’opérateur marocain Induver, et une autre du groupe français Faurecia, numéro un mondial de l’intérieur véhicule, a annoncé M. Elalamy.

« Ces quatre usines totalisent à elles seules, un investissement de 8 milliards de dirhams », a-t-il dit.

Et d’ajouter que l’usine PSA inaugurée aujourd’hui bénéficie de la dynamique de développement que connait le Royaume, à la faveur notamment de la ligne à grande vitesse ferroviaire qui permet aujourd’hui de libérer les rails entre Kénitra et le port de Tanger Méditerranée, et la réforme de la formation professionnelle qui permettra d’améliorer la compétitivité des écosystèmes industriels.