La vice-présidente du gouvernement espagnol chargée des affaires économiques et de la transformation numérique, Nadia Calviño, a annoncé, mardi, une révision à la hausse des prévisions économiques du gouvernement prévoyant un effondrement historique du PIB de 11,2% cette année en conséquence de la crise du coronavirus.

L’exécutif conduit par le socialiste Pedro Sanchez avait estimé, auparavant, une chute de 9,2% du PIB au titre de l’année en cours.

Cette aggravation de la chute du PIB est due à la performance négative de l’économie espagnole au deuxième trimestre, a précisé Mme Calvino lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

Contrairement au deuxième trimestre, Calviño a souligné que l’économie espagnole a agi « mieux que prévu » au troisième trimestre, avec une croissance qui, selon elle, sera d’environ 13%, conformément aux prévisions de la Banque d’Espagne.

Toutefois, la responsable a indiqué que le taux de chômage se situerait à 17,1%, soit deux points de moins que les 19% estimés auparavant.

Pour 2021, le gouvernement prévoit une hausse du PIB de 7,2%, supérieure aux 6,8% estimés dans les prévisions précédentes. Pour l’année prochaine, le taux de chômage s’établirait à 16,9%, ce qui est également légèrement inférieur aux 17,2% initialement prévus.

Calviño, qui a averti que ces prévisions sont « prudentes » car elles sont soumises à une « forte incertitude », a relevé que l’effondrement du PIB cette année est dû à la baisse de 12,6 % de la consommation privée résultant de l’impact du coronavirus, tandis que la consommation publique augmentera de 6,2% en raison des mesures prises pour atténuer la crise.