Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, semble en passe de remporter 55,6 pc des suffrages exprimés lors des élections générales de mercredi, soit un recul substantiel par rapport au dernier scrutin national de 2014 quand le parti avait gagné 62 pc des voix, selon les projections d’un influent institut de recherche.

L’ANC risque également de perdre sa majorité dans la province du Gauteng, la province la plus riche du pays, selon les prévisions du Conseil de la recherche scientifique et industrielle.

Ces résultats menacent, en cas de confirmation, de restreindre la capacité du président Cyril Ramaphosa à faire face aux poches de résistance au sein de l’ANC et imposer les réformes nécessaires pour stimuler la croissance économique.

Les estimations, qui reposent sur les résultats publiés par la commission électorale indépendante dans 31,9 pc des circonscriptions électorales, indiquent que l’Alliance démocratique, (DA), principale formation d’opposition, devrait obtenir 22,7 pc des voix au niveau national, au moment où les populistes de l’Economic Freedom Fighters remporteront 10,3 pc.

Quelque 26.736,803 électeurs se sont rendus aux urnes mercredi à travers le pays pour élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale (parlement), ainsi qu’aux assemblées provinciales des neuf provinces du pays.

Pas moins de 48 partis politiques sont en lice pour les 400 sièges de la chambre basse du parlement bicaméral, dite assemblée nationale.

Peu après ces élections, les sixièmes dans le pays depuis la fin de l’apartheid en 1994, l’assemblée nationale procèdera à l’élection du président de l’Afrique du Sud.