Infomediaire Maroc – C’est «avec clairvoyance, et au pas de charge» que le Maroc a décidé, il y a une dizaine d’années, de s’émanciper de sa forte dépendance aux énergies fossiles importées et de basculer vers les énergies renouvelables, écrit Le Point Afrique en soulignant le leadership du Royaume en la matière et la valeur d’exemple qui est la sienne dans ce domaine pour le continent africain.

Dans un article sous le titre : «Energie solaire: là où les pas de géant du Maroc mettent l’Afrique sur une bonne orbite», le site d’information dédié à l’actualité africaine relève, à cet égard, que le continent africain se trouve devant un enjeu de taille: accélérer sa transition énergétique pour réduire la part des centrales diesel ou à gaz, très émissives en CO2, alors que la demande d’électricité suit la courbe de la forte croissance démographique.

Noor Ouarzazate est la vitrine des ambitions du Maroc en matière d’énergies renouvelables et d’innovation technologique, souligne Le Point Afrique en rappelant l’objectif du Royaume d’atteindre 42 % du mix d’origine renouvelable en 2020 et 52% en 2030.

«Dans cette grande plaine aride et ocre, entre Méditerranée et Sahara, s’est érigé ce qui s’apprête à devenir le plus grand complexe solaire thermodynamique du monde, avec une capacité de 580 MW -dont 72 MW en photovoltaïque», affirme le site d’information dans un reportage de son envoyée spéciale à Ouarzazate, Agnès Faivre.

La journaliste s’est attardée sur les spécificités qui sont celles des unités solaires de la région en matière de production et de stockage d’électricité sur la base notamment d’explications fournies par M. Rachid Bayed, directeur de réalisation à l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN).

«MASEN a fait le choix de laisser une liberté technologique sur chacune de ses centrales afin de voir, parmi les technologies innovantes, laquelle serait la plus compétitive et la plus efficace sur le long terme. Or, aujourd’hui, aussi bien la technologie thermo-solaire avec capteurs cylindro-paraboliques que celle avec tour sont porteuses d’avenir», commente Mathilde Bord-Laurans, responsable de la division énergie à l’Agence française de développement (AFD), citée par l’auteur de l’article.

Outre le Maroc, des centrales solaires thermodynamiques (Concentrated Solar Power, CSP en anglais) sont aujourd’hui en activité en Afrique du Sud, en Algérie et en Égypte, précise notamment Le Point Afrique qui s’interroge sur la possibilité pour le CSP de gagner d’autres territoires en Afrique eu égard à l’immense défi d’accès à l’énergie sur le continent (environ 600 millions d’Africains sont privés d’électricité) et dans la perspective du New Deal pour l’énergie en Afrique, qui mise sur une production de 10 GW à partir d’énergies renouvelables en 2025.

Rédaction Infomediaire.