La superficie totale allouée à la culture des fruits rouges au Maroc est passée de 3 035 ha en 2009 à environ 9 000 ha au cours des deux dernières années. L’augmentation des surfaces cultivées a entraîné un bond de la production. En effet, la production moyenne du secteur est de 197 000 tonnes cette année. Environ 140 000 tonnes sont destinées à l’exportation.

Selon les données de l’Union des Professionnels Marocains des Fruits et Légumes, la culture de la fraise – qui représente 40 % de la superficie utilisée pour les fruits rouges – constitue la plus grande partie de la superficie réservée aux fruits rouges. Les framboises, qui sont de plus en plus populaires auprès des producteurs, sont la deuxième culture en importance. La canneberge a une très forte valeur ajoutée au Maroc puisqu’elle est exportée dans une quarantaine de pays.

Les producteurs marocains de fruits rouges se sont concentrés sur l’amélioration de leurs cultures, ce qui leur a permis de pénétrer les marchés des cinq continents. L’Union Européenne a représenté 90 % des exportations marocaines de fruits rouges au cours des deux dernières années. La part restante des exportations de fruits rouges est allée aux marchés asiatiques (5 %), aux marchés du Golfe (1,5 %) et environ 3,5 % sont allés aux pays de l’Accord de libre-échange d’Amérique du Nord, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Europe centrale et orientale.

En dépit de la concurrence intense et des défis climatiques qui menacent la durabilité du secteur, le Maroc a intensifié ses efforts pour stimuler les exportations de fruits rouges et pénétrer de nouveaux marchés. Les indicateurs suggèrent que la production annuelle de fruits rouges au Maroc devrait atteindre environ 197 000 tonnes cette saison, soit une augmentation de 84 % par rapport à il y a 10 ans.

Face à la baisse de 25 % des prix sur les marchés européens cette saison, notamment pour les canneberges rouges, les agriculteurs marocains se sont tournés vers le marché intérieur. Certains agriculteurs ont cessé d’exporter pour se concentrer sur les marchés intérieurs afin de soutenir la croissance de la production.

Les professionnels du secteur ont attribué cette baisse de prix à une forte augmentation de la production de ce même fruit en Espagne, un concurrent majeur des produits marocains dans l’Union Européenne. Néanmoins, les professionnels marocains du fruit rouge ont gagné des parts de marché sur de nouveaux marchés, notamment en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord.

Le secteur des fruits rouges au Maroc est un secteur moteur de l’économie en raison des larges perspectives d’exportation. En plus de l’Europe, les fruits rouges marocains sont disponibles au Moyen-Orient, en Asie et aux États-Unis.

Le ministre marocain de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a déclaré que les produits marocains ont obtenu de plus grandes parts de marché sur les marchés étrangers et ont pénétré de nouveaux marchés. Les données du ministère indiquent que le secteur des fruits rouges fournit plus de 10 millions de jours ouvrables, dont la moitié dans la région de Rabat-Sale-Kenitra.

Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 312 millions de dollars, dont près de 90 % proviennent des exportations, le secteur joue un rôle social et économique important en augmentant les recettes de l’État et en créant des emplois. Le ministère a déclaré que les bons résultats au niveau de la production et la forte demande de fraises sur les marchés européens ont contribué à une augmentation significative de la superficie consacrée à ce fruit.