La bonne nouvelle est tombée, ce vendredi: Le Maroc sort, enfin, de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI ), à l’issue de l’Assemblée générale de cette institution, tenue à Paris du 20 au 24 février.

Que veut dire cette décision prise à l’unanimité des membres? La sortie du Maroc de cette « liste » veut dire la fin du processus de surveillance renforcée, une décision prise après évaluation de la conformité du dispositif national avec les normes internationales relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et ce, depuis l’adoption par le GAFI en février 2021, du plan d’action spécifique au Royaume.

Autre question: quelle perspectives, la sortie du Maroc de la liste grise ouvre-t-elle? La sortie du Maroc de la liste grise impactera positivement les notations souveraines et les notations des banques locales, explique le département du Chef de gouvernement dans un communiqué ce vendredi. C’est à dire que les récents contacts pris par le Royaume à l’international pour lever les fonds seront payants, étant donné que cette décision renforcera l’image du Maroc et son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie nationale.

Par ailleurs, il est utile d’indiquer que le rapport du GAFI, en vertu duquel le Maroc est sorti de la liste grise, a salué l’engagement politique formel du royaume pour la conformité du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avec les normes internationales, ainsi que le total respect par notre pays de tous ses engagements dans les délais fixés.

 » La décision de sortie du Maroc du processus de surveillance renforcée, connu par « liste grise », vient couronner les efforts et actions proactives du Royaume du Maroc, en application des Hautes Directives Royales, lesquels ont porté sur une batterie de mesures législatives, organisationnelles, de sensibilisation et de contrôle, mises en œuvre par les différentes autorités et institutions nationales concernées, sous la coordination de l’Autorité Nationale du Renseignement Financier, en partenariat avec les personnes morales soumises au droit public ou privé », lit-on dans le communiqué du Chef de gouvernement.

Et de conclure que  » le Royaume du Maroc réitère son engagement fort à poursuivre le renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conformément à l’évolution des normes internationales en la matière, et souligne que cet engagement revêt désormais un caractère stratégique et institutionnel visant la préservation du système financier national contre les dangers des crimes financiers ».