Le président de la Chambre des Communes, John Bercow, a refusé, lundi, de soumettre au vote du parlement l’accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles au motif que le texte avait déjà été examiné samedi.

« La motion ne sera pas débattue », a annoncé John Bercow, estimant que ce serait « répétitif » de faire un second vote sur le même sujet. La motion avait été amendée samedi.

Il faudra donc attendre l’étude des textes d’application, plus complexes, pour savoir si le Parlement britannique donne son feu vert au compromis, ce qui complique la tâche des Européens qui doivent se prononcer sur un possible nouveau report du divorce.

Le Parlement britannique avait décidé samedi de reporter sa décision sur le nouvel accord de Brexit, négocié par le Premier ministre britannique avec Bruxelles, ce qui avait contraint le gouvernement conservateur de Boris Johnson de demander à l’Union européenne un report du Brexit au delà du 31 octobre.

Quelque 322 députés se sont prononcés en faveur de ce report proposé en vertu d’un amendement déposé par le député conservateur Oliver Letwin, tandis que 306 élus ont voté contre cette motion, lors d’une séance exceptionnelle tenue en urgence à la Chambre des communes – la première à se dérouler un samedi depuis la guerre des Malouines en 1982.

Rejeté trois fois auparavant par les députés britanniques dans son ancienne version négociée entre l’ex-Première ministre Theresa May et les dirigeants européens, l’accord sur le Brexit devrait définir l’avenir des relations UE-Grande Bretagne après 46 ans d’adhésion britannique à l’Union européenne.

Le président de la Chambre des Communes avait émis une décision similaire quand Theresa May avait soumis au vote du parlement son accord du Brexit rejeté deux fois auparavant