Champion d’Afrique en termes de réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), le Maroc affiche une détermination implacable à donner un coup d’accélérateur aux efforts de lutte contre la pauvreté et la précarité, qui freinent le progrès global et mettent des pans de la société à la marge du circuit productif.

 

Plusieurs programmes sociaux, à leur tête l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), constituent les leviers sur lesquels repose la politique nationale visant à mettre en place un développement inclusif et à même de remédier aux déficits diagnostiqués.

 

A ce titre, l’INDH, forte de longues années d’acquis, est entrée dans sa troisième phase sur la base d’une nouvelle philosophie et d’une approche novatrice. Des crédits prévisionnels de 18 milliards de dirhams (MMDH) sont alloués à cette phase, dont le succès viendra conforter le leadership national dans le domaine des ODD.

 

Il convient de souligner qu’à douze ans de la date butoir fixée par les Nations Unies, c’est-à-dire 2030, le Royaume a déjà accompli un taux de 66,1% des ODD, d’après le « Rapport 2018 sur les indicateurs et tableaux de bord des ODD en Afrique ».

 

Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, les autorités marocaines ont lancé, au cours des dernières années, plusieurs programmes et initiatives destinés à résorber les déficits sociaux et à atténuer les méfaits de l’exclusion et de la marginalisation.

 

La consécration des valeurs de justice sociale et de dignité représente la toile de fond de l’ensemble des politiques publiques, qui font désormais l’objet d’une remise en cause constante et d’un questionnement au plus haut niveau de l’État, dans le souci d’en garantir l’efficience et la pertinence.

 

En tant que l’un des chantiers phares de cet ambitieux projet sociétal, l’Initiative nationale pour le développement humain est appelée à continuer à jouer un rôle de premier plan dans les stratégies nationales dans le secteur social.

 

Depuis son lancement en mai 2005 par le Souverain, l’INDH a contribué manifestement à redonner espoir à un grand nombre de personnes, à les extirper du joug du besoin et à générer des opportunités indéniables d’autonomisation et d’émancipation.

 

Et dans le souci de préserver les acquis et d’en remédier aux remarques relevées, il a été procédé à l’élaboration de la troisième phase (2019-2023) en se projetant dans l’avenir, à travers l’adoption d’une approche globale basée sur quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux.

 

L’enveloppe dédiée à ladite phase se répartit comme suit : 4 MMDH pour le programme de résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, 4 MMDH pour le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, 4 MMDH pour le programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et 6 MMDH pour le programme d’appui au développement humain des générations montantes.

 

La troisième phase sera financée à hauteur de 60% par le budget de l’Etat, de 30% du budget du ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des collectivités locales, tandis que les 10% restants seront apportés par la coopération internationale.

 

La concrétisation de ces programmes se fera selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice et créative, visant à atteindre davantage de cohésion et d’efficacité, avait assuré le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.

 

Outre la consolidation de la culture participative, le renouvellement des mécanismes de gouvernance, l’adoption de la politique contractuelle et du système de partenariat renouvelable, une attention particulière sera portée à la gestion intégrée des projets pour assurer une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’État et des collectivités territoriales.

 

Le chantier de l’INDH, qui bénéficie de la Haute sollicitude royale, a été mis en œuvre entre 2005 et 2018 en deux phases et ce, à travers l’adoption de 4 principaux programmes, ainsi qu’un programme supplémentaire entré en vigueur à compter de 2011.

 

Le coût global des projets réalisés est estimé à 43 MMDH, dont une contribution de l’INDH de l’ordre de 28 MMDH. Un total de 43.000 projets et activités a été réalisé au cours de la période 2005-2017 dans le cadre de l’INDH.

 

En vue d’une sensibilisation accrue autour du caractère vital de la troisième phase, lancée en septembre dernier par SM le Roi, plusieurs rencontres régionales ont été organisées par la coordination de l’INDH avec les autorités et les responsables locaux, dont l’engagement et l’implication sont fondamentaux pour la bonne conduite de ce projet.

 

Lors des réunions tenues dans les différentes régions, le Wali chargé de la coordination de l’INDH, Mohamed Dardouri, a insisté sur une mobilisation tous azimuts mener à bien les programmes de la troisième phase.

 

Aux côtés des autres programmes publics, l’INDH demeure un mécanisme opérationnel efficace pour l’amélioration des indicateurs sociaux et des conditions de vie des catégories de citoyens dans le besoin qu’on leur tende la main.

 

IM