Le Maroc dispose de fondamentaux solides en ce qui concerne l’inflation, a affirmé la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.

« Le Maroc réalise depuis longtemps la plus faible inflation de la région, et a pu minimiser les impacts de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens malgré une conjoncture difficile en 2022 », a souligné Fettah, à l’issue de ses entretiens avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et plusieurs directeurs de cette institution, destinés à faire le point sur le « partenariat d’exception » entre la Banque mondiale et le Maroc.

La ministre a, dans ce sens, mis en exergue la résilience du secteur agricole en dépit de la sécheresse exceptionnelle qu’a traversée l’année 2022, et ce grâce aux Hautes Instructions du roi Mohammed VI.

Elle a, en outre, mis l’accent sur la résistance du Maroc face à l’évolution des cours internationaux de plusieurs matières premières et du fret, et ce grâce à la politique de soutien des prix de plusieurs produits de première nécessité, en l’occurrence le butane, le sucre et la farine.

Nadia Fettah a, par la même occasion, rappelé qu’un ensemble de mesures ont été déployées notamment pour maintenir les prix du transport public et de marchandises.

Le Maroc a su faire preuve d’agilité et de réactivité en ce qui concerne le déploiement de ces mesures « qui devraient favoriser notre résilience pour la fin de l’année ainsi que pour l’année 2023 », a-t-elle dit.

Par ailleurs, la ministre a souligné que l’année 2023 devrait être aussi marquée par un nouveau cap et des stratégies volontaristes et de rupture dans plusieurs secteurs clés tels que l’industrie, les énergies vertes, l’agriculture, le tourisme et l’eau, mettant en exergue la volonté du ministère à asseoir les bases d’une rupture positive dans le paradigme du développement.

Elle a également précisé que personne ne peut prétendre un scénario figé au regard des incertitudes qui caractérisent le contexte actuel marqué notamment par le retour de la pandémie dans certaines régions, et par le conflit en Ukraine.

« Nous avons néanmoins la volonté de libérer toutes les énergies pour franchir ce cap difficile », a-t-elle assuré, mettant en relief, dans ce sillage, « l’épargne conséquente » dont disposent les ménages, à même de dynamiser la consommation intérieure du pays.

Dans ce contexte, le ministère table pour l’année 2023 sur le retour vers un taux de croissance autour de 4% et d’inflation autour de 2%, a-t-elle relevé, notant que ces hypothèses empreintes de prudence démontrent de la confiance en l’avenir, élément primordial pour la relance de l’investissement et de l’activité économique.

Fettah a tenu mardi à Washington une série d’entretiens avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et plusieurs directeurs de cette institution, destinés à faire le point sur le « partenariat d’exception » entre la Banque mondiale et le Maroc.

Ces entretiens étaient également l’occasion de passer en en revue les préparatifs pour les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) prévues à Marrakech en octobre 2023.