Infomédiaire Maroc – Les différentes opportunités d’investissement dans le secteur minier au Maroc ont été présentées, à Lisbonne, aux investisseurs et professionnels portugais.

 

Lors d’une présentation, dans le cadre d’un séminaire sur « Les opportunités d’investissement dans le secteur minier au Maroc », le directeur des mines et des hydrocarbures au ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, Ali Melouki, a passé en revue les axes de la stratégie et la réglementation minière, ainsi que l’attractivité du secteur pour les investisseurs.

 

Parmi les incitations dans le secteur minier, il a cité l’exemption du droit d’importation et de la taxe sur la valeur ajoutée applicable aux matériels importés pour un investissement supérieur ou égal à 200 millions de dirhams (MDH), le rabattement du taux d’imposition de 17,5% pour les sociétés minières exportatrices, les sociétés minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent après valorisation, et une contribution de l’État aux besoins d’infrastructures dans la limite de 5% de la valeur de l’investissement (pour les projets dont l’investissement dépasse 200 MDH).

 

Le Maroc est un pays de longue tradition minière doté d’une structure géologique variée et particulièrement renommée pour sa richesse en substances minérales, ayant un potentiel minier prometteur, une expertise importante, une main-d’œuvre qualifiée, et un potentiel en métaux précieux, métaux de base, roches et minéraux industriels, a-t-il enchaîné, rappelant que le Maroc, qui est le premier producteur africain de barytine, d’argent et des phosphates, fait partie des 3 plus grands producteurs africains de fluorine et de cobalt.

 

Au Maroc, a poursuivi Melouki, le secteur minier est libéralisé et réglementé par de nombreuses lois convergentes et transparentes et un cadre juridique qui protège les intérêts des placements des investisseurs (Code du travail, droit d’auteur, propriété industrielle, liberté de prix et de concurrence, protection des données personnelles, droits d’arbitrage et de médiation).

 

Par ailleurs, le Maroc dispose d’une stratégie de développement du secteur minier national hors phosphates, laquelle stratégie repose sur des objectifs ambitieux à l’horizon 2025 visant près du triplement du chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 milliards de DH, la multiplication par 10 du volume d’investissement dans l’exploration et la recherche minière à près de 4 milliards de DH et le doublement des emplois générés par le secteur à plus de 30.000 emplois directs.

 

Pour ce qui est du cadre législatif et réglementaire, le Maroc a adopté une nouvelle loi relative aux mines visant la modernisation de l’ancienne législation et son adaptation avec les évolutions qu’a connues le secteur minier au niveau mondial.

 

L’objectif escompté consiste en l’amélioration de l’apport du secteur minier au Maroc à travers le développement de l’exploration et de la recherche minière en vue de découvrir de nouveaux gisements, tout en assurant un développement durable de l’industrie minière nationale.

 

Pour sa part, le chef de la division des activités minières au ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, Abdelaâli Lefdaoui, a fait une présentation sur l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 2003 pour la mise en valeur des ressources en hydrocarbures et mines du pays à l’exception des phosphates.

 

Catalyseur de l’exploration minière et pétrolière, l’ONHYM conduit la recherche, l’exploration et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures ou de schistes bitumineux, ainsi que des gisements miniers et de toute substance minérale (à l’exclusion des phosphates), a-t-il expliqué.

 

L’Office a également pour missions d’impulser et soutenir toute action de nature à contribuer au développement de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures et des substances minérales, notamment dans le cadre de partenariats, mettre à la disposition de tout opérateur des bases de données riches, fiables et accessibles sur le sol et le sous‐sol national, ainsi qu’une documentation sur les dispositifs administratif, financier et juridique, et négocier avec tout partenaire potentiel les termes contractuels conformément aux dispositions légales en vigueur.

 

Depuis 1996, 25 gisements ont été cédés à des sociétés privées de différents pays par l’ONHYM qui développe divers types de prospects : métaux précieux, métaux de base, uranium, terres rares, roches et minéraux industriels, a ajouté M. Lefdaoui.

 

Afin d’identifier de nouvelles cibles de la recherche, l’ONHYM a réalisé plusieurs campagnes stratégiques avec des techniques scientifiques modernes, en particulier dans l’Anti-Atlas et dans les provinces du sud du Royaume, a-t-il relevé, notant que les campagnes menées ces dernières années ont permis de déterminer un ensemble d’objectifs qui sont actuellement en cours d’étude.

 

Le séminaire, qui a eu lieu en présence de l’ambassadeur du Maroc à Lisbonne, Othmane Bahnini, et de plusieurs investisseurs et professionnels du secteur minier, a été organisé par la Direction générale de l’énergie et de la géologie (DGEG), en collaboration avec l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur (AICEP).

 

Rédaction Infomédiaire